Des rapports qui tiennent au seul fait que, intéressée par la Cause Basque, Aurore a assisté à des réunions avec les deux organisations.
Bafouant le droit français, sourde aux appels de la Lique des Droits de l'Homme, ignorant les signatures de 200 élus (dont Noël Mamère et Jean Laplace), La Cour de cassation a accepté le 21 décembre dernier d'arracher Aurore à sa famille pour qu'elle aille se faire juger en Espagne, où elle encourt huit ans de prison. (Une première dans l'histoire du Droit Français)
Mais Aurore Martin n'est pas folle: Dès qu'elle a appris la décision des juges français, elle s'est volatilisée et se cache au Pays Basque français. Pas pour fuir la justice (il n'y a rien contre elle dans le dossier espagnol) mais au contraire pour parler et témoigner.
En effet, elle vient de déclarer au Journal du Pays Basque, quelle sera candidate aux prochaines cantonales sous l'étiquette d'Euskal Herria Bai (union des groupes indépendantistes Batasuna, Eusko Alkartasuna et Abertzaleen Batasuna). Le canton dans lequel Aurore se présentera en suppléante de Gilen Hiriart, est celui de Tardets, actuellement détenu par le centriste Michel Arlancet, qui a décidé de ne pas se représenter. Aux denières cantonales, le candidat indépendantiste avait obtenu près de 10% des voix. La présence à ses côtés d'Aurore Martin risque de changer la donne.
Mais au-delà de son entrée inopinée en politique, ce qui doit bien faire rigoler Aurore Martin, c'est que la justice française qui avait répondu favorablement à la demande de l'Espagne et était sur le point de l'extrader, cette même justice (en l'occurence la cour d'appel d'Aix-Provence) refuse aujourd'hui d'extrader deux Espagnols, trafiquants de drogue (et arrêtés en France pour ces faits) mais surtout suspectés par la justice de leur pays d'avoir tué le garde civil David Lapa Ruiz en octobre dernier.
Lotsi Belhadj et Gregory Guette ne comparaîtront donc pas en Espagne et échapperont donc à l'enfer des prisons espagnoles où la France a voulu envoyer une de ses filles: Aurore Martin.
Thierry Cayol
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