A force d'avoir aimé (?) des hommes, Brigitte Bardot n'aime plus l'Homme. Elle lui préfère de loin les corneilles, les limaçons et les chèvres sauvages. Recluse dans sa propriété varoise, la pétroleuse s'est aigrie et ne sort de sa thébaïde que pour vilipender la race humaine, "qui prend tous les domaines des animaux".
En mai dernier, dans une lettre au préfet des Bouches-du-Rhône, Bardot s'était émue du sort d'un troupeau de caprins sauvages menacé d'éradication par les bergers du massif de la Nerthe. "C'est ridicule et déplacé d'organiser des commandos armés pour s'en prendre à de pacifiques chèvres (...), C'est le choix des lâches et de ceux qui ne se donnent pas la peine de trouver une réponse humaine à un problème donné", écrivait-elle.
Plus récemment, l'ancienne star du cinéma français avait interpellé sur un thème analogue la ministre de l'Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, au micro de RTL: "certains crient au loup pour sortir les fusils, moi je crie à l'assassin. Il ne faut plus armer les bergers. Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés".
Occupée à sauver les animaux, BB délaisse les hommes. Mieux, elle les méprise. Tous sauf un: son mari Bernard, membre du Front National et chaud partisan, comme elle, de la peine de mort. Les autres sont voués aux gémonies, à commencer par les bougnoules et les pédés.
"Voilà que mon pays, la France, ma patrie, ma terre, est de nouveau envahie, avec la bénédiction de nos gouvernements successifs, par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance. De ce débordement islamique, nous devons subir, à notre corps défendant, toutes les traditions. D'année en année, nous voyons fleurir des mosquées un peu partout en France, alors que nos clochers d'églises se taisent faute de curés". Du national-socialisme dans le texte, signé Brigitte Bardot dans son livre "Mon cri de colère", paru en 1996.
Les homosexuels ne trouvent guère davantage grâce à ses yeux. Dans le même ouvrage, Bardot s'indigne et fustige "les lopettes de bas étage, travelos de tout poil phénomènes de foire"... Bref, tout ce qui n'est pas strictement animal exaspère la comédienne, qui fut un temps pressentie pour représenter un groupuscule écologiste d'extrème-droite à l'élection présidentielle de 2012. Que Dieu nous préserve d'une telle catastrophe !
Thierry Cayol