On croyait que les divergences n'affectaient que la gauche et la droite modérée. Que nenni ! Au FN, la bagarre commence, et Marine Le Pen, qui se voyait déjà au second tour de la présidentielle de 2012, voire à la tête de l'Etat, est désormais contestée dans ses propres rangs. On savait déjà que Bruno Gollnisch, proche de Le Pen père et qui n'a jamais caché qu'il se considérait comme le successeur désigné du furher à la tête du FN, contestait la candidature de Marine Le Pen. "Un tout petit problème", selon celle-ci.
Mais le problème a subitement grandi mercredi : Le sémillant blondinet Carl Lang, longtemps chouchou de Jean Marie Le Pen (qui en avait fait le secrétaire général du FN de 1988 à 1995, puis de 1999 à à 2005) a annoncé qu'il soutiendrait Gollnisch contre Marine.
Déjà, en 2009, Carl Lang, avait claqué la porte du parti fasciste, pour protester contre l'auto-investiture de la "fifille à son papa".
Avec une poignée de fidèles, Carl Lang, dont le seul prénom fait froid dans le dos, avait créé le Parti de la France, malgrè les supplications de Jean-Marie, qui jugeait inadmissible d'être trahi par l'un de ses plus proches collabo(rateur).
Le ton était donné, et l'on n'était pas loin de la rivalité Hitler-Rommel. Aujourd'hui, Carl Lang se félicite voir Gollnisch/Goebbels proner une réconciliation du camp national.
Sale coup pour Marine, qui ne peut plus se poser en "candidate naturelle" du FN et qui accuse ses opposants de "vouloir réunir des groupuscules radicaux, carricaturaux et anachroniques".
Il ne fait décidément pas bon d'être femme dans l'univers (toujours aussi machiste) de la politique française.
Aubry, Royal, Dati, Yade, Le Pen et quelques autres devraient former un club.
Thierry Cayol