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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 16:47

Je n'ai nullement la prétention de ne jamais commettre de fautes de français ou de dire une phrase qui ne tient pas la route. Aussi, c'est bien volontiers que je pardonne à ceux de mes confrères de la presse (écrite ou parlée) qui commettent quelques bourdes. Mais, il faut bien le reconnaître, cela va parfois un peu loin.

 

Ainsi, comment ne pas s'esclaffer lorsque l'on entend (sur Equipe TV) "il restait alors 15 minutes à jouer et le PSG allait connaître des heures difficiles" ou (sur M6) "ils ont perdu parce qu'ils n'ont pas gagné"...

 

Les exemples ne manquent pas, parfois dûs à une simple faute de frappe. Un journaliste du quotidien l'Equipe aurait bien fait de se relire après avoir écrit "les jeunes filles se trémoussent sur les gredins". Tout comme ce confrère suisse qui a cru entendre dans un prétoire "un détenu condamné à perpétuité pour meurtre attaque le directeur du pénitencier: il fera une année de plus".

 

La lecture est pleine d'enrichissements. Ainsi peut-on lire (ici dans Nord Eclair) qu'un individu "s'est brûlé la cervelle en se tirant une balle en plein coeur" ou (dans le Journal de Tunis) "retrouvée le crâne défoncé à coups de marteau par des passants, la victime n'a pu donner des explications sur l'odieuse agression".

 

Le Journal du Centre a de son côté donné de précieuses indications sur l'avancée d'une enquête en annonçant "viol de Saint-Martial: la police recherche l'arme du crime". C'est dans ce même quotidien que l'on a pu apprendre que "la sècheresse a été, pour les agriculteurs, une véritable douche froide".

 

La Dépêche ne se prive pas pour sa part de relater que, "en Espagne, un planeur s'est écrasé suite à une panne de moteur". C'est presque aussi bien que cet intéressant constat fait par le très sérieux Journal de la Médecine: "Le but de la réanimation est de faire respirer le mort".

 

Les journalistes de la presse sportive audiovisuelle sont encore une fois à l'honneur; comme lorsque l'un d'eux (sur France 2) rappelle "il ne faut pas oublier la règle des trois P: plaquer, pousser, courir" ou qu'un autre (sur M6) se résoud à constater "il n'y a qu'une seule possibilité: gagner, perdre, ou faire match nul".

 

Dans un autre domaine, Nord Eclair, toujours au coeur de l'info, croit savoir que "le premier aurait été abattu alors qu'il était encore vivant". Les journalistes culturels ne sont pas en reste. L'un d'eux (dans Presse-Océan) a estimé que "les sept artistes qui composent le trio ont pourtant bien du talent". Un autre (dans le Journal des Arts) croit bon de souligner à propos d'un peintre que celui-ci "a accompli la plus grande partie de son oeuvre avant de mourir".

 

"Ses dernières paroles furent un silence farouche" relate L'Est-Républicain, qui dit aussi dans un autre article "on viendra plus sur sa tombe après sa mort que de son vivant". Et c'est encore dans l'Est-Républicain (ce n'est pas ma faute) que l'on apprend que "dans le Sud-Est, la grève de l'essence fait tache d'huile".

 

Ouest-France n'y va pas par quatre chemins: "Accident mortel: plus de peur que de mal", comme ce journaliste de Libération qui raconte que "son cadavre a été ramené sur la plage où il a récupéré rapidement" ou ce journaliste sportif du Dauphiné-Libéré qui nous explique que "Christine Arron a paru un peu émoussée sur les derniers hectomètres de son 100 mètres".

 

Ce ne sont là que quelques exemples des petites fantaisies que se permettent mes confrères. Il en existe des milliers d'autres ("il a été superficiellement égorgé au bras", "cette attaque frappe les hommes politiques mais aussi les braves gens", "à longueur de journée, des estivants viennent y passer la nuit", "son casier judiciaire était vierge, au même titre que sa femme", "elle est décédée mortellement", "le pire est passé mais le plus dur reste à venir"...)

 

La plupart de ces citations loufoques sont extraites de l'Almaniak 2011 (editions 365). Si vous en lisez ou en entendez d'autres de la même veine, n'hésitez pas à me les faire parvenir sur ce blog.

 

Thierry Cayol

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commentaires

N
<br /> Je ne vois pas ce que vous trouvez d'aberrant dans "cette attaque frapppe les<br /> <br /> <br /> hommes politiques mais aussi les braves gens".<br /> <br /> <br /> A part ça, les autres sont savoureuses.<br />
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V
<br /> Super drôle ! Dans un autre registre (qui reste dans le sujet de la stupidité humaine) va voir ce lien:<br /> <br /> <br /> http://echouekorps.free.fr/darwinawards.html<br />
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  • thierry cayol
  • Journaliste marseillais exilé dans le Tarn et Garonne. 51 ans.
J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où
  • Journaliste marseillais exilé dans le Tarn et Garonne. 51 ans. J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où

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