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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 19:04

Cette fois, les pseudo-défenseurs de la cause animale l'ont dans l'échine. Et bien profond, si vous me permettez l'expression. Le Conseil Constitutionnel a en effet estimé que la corrida, qui est une tradition dans plusieurs régions françaises, est tout à fait "compatible avec la loi".

 

Les Sages du Conseil Constitutionnel avaient été saisis de cet épineux dossier par de farouches anti-corrida, au nombre desquels figurent l'Association Droits des Animaux (DDA) et le Comité Radicalement Anti-Corrida (CRAC).

 

Il est bon de se souvenir que les deux groupuscules cités sont des émanations du Front National et que tous deux sont largement financés par la Fondation Brigitte Bardot, du nom d'une actrice française qui connut son heure de gloire au XXe siècle, avant de sombrer dans un fascisme et un racisme délirants.

 

Les membres du Conseil Constitutionnel (dont, ne riez pas, fait partie Nicolas Sarkozy) n'ont pas jugé illégitime le classement de la corrida au patrimoine immatériel de la France.

 

Selon leur président, Jean-Louis Debré, la corrida, "pratique traditionnelle", "ne porte pas atteinte à des droits constitutionnels protégés". Mieux, les Sages ont conclu que "le critère de tradition locale ininterrompue a prévalu" et qu'il est "précis, objectif et rationnel".

 

Alors, la queue basse et les oreilles flasques, les anti-corrida (dont, soulignons-le, la plupart n'ont jamais mis les pieds dans des arènes) vont devoir revoir leur brouillon et trouver des arguments de poids pour tenter de convaincre en dernier recours la Cour Européenne de Justice. Une Cour qui, à l'heure où je vous parle, a bien d'autres chats à fouetter.

 

Mais, me direz-vous, pourquoi ce mec (moi) tient-il tant à préserver la corrida. Je vous répondrai avec mon sang, mes origines. Si je suis un Marseillais de longue lignée de par mon père, je suis viscéralement Arlésien et Camarguais du côté de ma mère. Certains de mes ancêtres étaient "gardians" et ont eux-mêmes conduit des taureaux dans l'arène.

 

Mais c'est au poète, à ce chanteur en habit de lumière que fut Jean Ferrat que je veux laisser le soin de conclure. Dans sa chanson "les belles étrangères", Ferrat écrit ces quelques vers que vous devez garder à l'esprit:

 

    Et dans les abattoirs

    Où l'on traine les boeufs

    La mort ne vaut guère mieux

    Qu'aux arènes, le soir...

 

Olé !

 

Thierry Cayol

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 08:22

Que les choses soient claires: je ne suis pas un adepte de la "fumette", ni de cette race de snobinards qui jugent "trop cooooool" de se rouler un joint entre amis. Pour être plus clair encore, je ne nie pas avoir, à l'adolescence -c'est à dire, en ce qui me concerne, à la fin des années 70- avoir tiré sur un pétard, moins par réel plaisir, mais parce que c'était interdit (retenez-bien cette phrase, elle a toute son importance).

 

cannabis_referendum.jpg

 

Aussi feutré qu'il soit, le débat ne cesse d'alimenter les conversations. Faut-il dépénaliser, voire légaliser la vente et l'usage du cannabis et, accessoirement de sa soeur jumelle, la marijuana, "l'herbe".

 

Ne nous y trompons pas et apprenons à lire entre les lignes: dépénaliser équivaudrait à dispenser de peine les usagers du "shit". Légaliser reviendrait à accepter la vente de ce produit par des commerçants agréés.

 

Pour ce qui me concerne, et après avoir, en tant que journaliste à Marseille, jugé des arguments des uns et des autres, je suis -cela va sans doute en décevoir plus d'un-, un farouche partisan de la légalisation.

 

Pourquoi ? Je vois d'ici affluer vos questions... Et bien tout simplement parce que les arguments avancés par les adversaires de la légalisation sont éculés, et je vais m'efforcer d'y répondre

 

On nous dit en premier lieu que le cannabis n'est pas ce qui se fait de mieux pour la santé. Soit. Mais il nous faudrait alors en toute logique, preuves scientifiques à l'appui (elles ne manquent pas) commencer par interdire le tabac et l'alcool, éminement plus dangereux que le cannabis. En un mot, il faudrait pro-hi-ber. Et l'on a vu ce que la prohibition a engendré en Amérique au siècle dernier.

 

On nous rétorque aussi que la légalisation des drogues "douces" (cannabis et marijuana) serait une porte ouverte vers d'autres substances beaucoup plus dangereuses comme l'héroïne ou la cocaïne. Faux ! Dans de nombreux ouvrages scientifiques, il est démontré que le cannabis n'est en aucune façon l'antichambre de l'héroïne.

 

Ainsi, le réputé sociologue Patrick Peretti-Waatel en est-il arrivé à la conclusion que "si 99% des héroïnomanes ont fumé du cannabis, seuls 1% des fumeurs de joints ont expérimenté l'héroïne".

 

On vient aussi nous dire que la légalisation du cannabis attirerait de nouveaux toxicomanes. J'ose affirmer le contraire. Ce qui plait, ce qui attire l'adolescent vers les drogues est précisément le fait qu'elles sont interdites. Je n'apprendrai rien à personne en affirmant qu'un interdit perd tout son charme s'il ne l'est plus (interdit).

 

Il y a ceux, aussi, qui nous bercent avec leurs théories vaseuses selon lesquelles légaliser=inciter. Je voudrais sur ce point me baser sur un phénomène on ne peut plus d'actualité: le mariage des homosexuels. Y aura-t-il parmi vous quelqu'un d'assez benêt pour imaginer que la légitimation des couples homosexuels incitera des hétéros à devenir homos "parce que c'est légal" ?

 

Du vent. Les arguments éculés des adversaires acharnés de la légalisation ne sont que du vent. J'ai précisé plus haut que j'avais passé la plus grande partie de ma carrière journalistique à Marseille. Cette ville où l'on feint aujourd'hui de s'étonner à chaque fois que l'on relève le cadavre d'un jeune tombé sous les balles d'une arme de guerre.

 

Ne nous voilons pas la face. La guerre qui décime aujourd'hui les cités des quartiers nord de Marseille est essentiellement dûe à la rivalité qui oppose des bandes de trafiquants de cannabis. Et si une économie parrallèle s'est mise en place à coups de Kalachnikov, le meilleur moyen de l'anéantir est de priver les protagonistes de leur pouvoir de destruction.

 

Sans compter qu'ainsi, l'argent de la drogue, comme celui de l'alcool ou du tabac actuellement, ira directement dans les caisses de l'Etat, sans passer par la case "banlieues".

 

Nos politiques sont frileux face à ce débat ? Ouvrons-le à leur place ! Je compte sur chacun d'entre vous pour apporter sa contribution.

 

Thierry Cayol 

 

 

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 19:25

Après des agressions répétées contre des immigrés, le mouvement néo-nazi grec Aube dorée s'en prend désormais aux homosexuels dans les rues d'Athènes. L'organisation (représentée depuis quatre mois au Parlement) prévoit également de pourchasser et d'éliminer tout ce qui n'est pas "normal". Entendez par là les handicapés, les alcooliques, les toxicomanes...

 

NONAZI-1.JPGChaque jour ou presque, dans la capitale grecque, des jeunes (et des moins jeunes) en T.shirt noir et pantalons de treillis font la chasses à ces "sous-hommes", responsables à leurs yeux de la crise.

 

Aujourd'hui, les néo-nazis d'Aube dorée ne se cachent même plus. On peut les voir distribuer librement aux homosexuels des tracts précisant "vous êtes les prochains sur la liste".

 

C'est tout aussi ouvertement et publiquement, presque en terrain favorable, que le leader d'Aube dorée, Nikolaos Michaloliakos, hurle sa xénophobie et sa haine de la différence.

  COLLAB-1.JPG

Organisée en véritable parti politique, Aube dorée s'est dotée d'une "aile verte", qui s'inspire largement des écrits d'un scientifique américain pour qui "les paranoïaques, les retardés mentaux, les schizophrènes, les porteurs de gènes viciés,les alcooliques et les toxicomanes doivent être stérilisés".

 

Thierry Cayol

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 16:27

En matière de "viens ici si t'es un homme", les Balkans ont déjà beaucoup donné. Mais cette fois, la situation semble beaucoup plus tragique que par le passé, avec une grave question à la clé: pour joindre un numéro à Pristina, faudra-t-il faire le +361 38 ou le +355 ?

 

360604-444421.jpg

 

Je vous avais prévenu, le cas est grave. Et je m'en vais vous l'expliquer. Mais prenez des notes, car je ne me répéterai pas. C'est déjà assez compliqué comme ça.

Pour l'instant, le  Kosovo n'appartient pas à l'Union internationale de télécommunication (UIT) et doit donc passer par la Serbie. Mais, coup de théâtre, le parlement kosovar vient de décider qu'il passerait désormais par l'Albanie toute proche. Bref, la Guerre de la bakélite est ouverte, et il faut s'attendre à tout: coups de fil anonymes, mise sur écoute...

 

La Serbie a déjà annoncé qu'elle prendrait "toutes les mesures pour empêcher le rattachement du Kosovo a préfixe d'appel international de l'Albanie." Un premier pas vient d'être franchi avec l'envoi d'une missive menaçante au secrétaire général de l'UIT,

 

Le ministre serbe des Télécommunications, Rasim Llajic ne décolère pas: Pour lui, "l'introduction du préfixe 355 viole les recommandations de l'UIT (...) la résolution du Parlement kosovar est un acte purement politique qui ne contribue pas au règlement des problèmes par le dialogue, à l'inverse des positions prises par Belgrade.

 

Le chef de l'équipe serbe de négociations, Borislav Stefanovic, en rajoute une couche. Selon lui, "la position de Pristina est une manoeuvre politique afin de contraindre Belgrade à accepter que le Kosovo dispose de son propre indicatif international".

 

Et tout à l'avenant... Vous y avez compris quelque chose, vous ? Moi non plus. Allez, on raccroche...

 

Thierry Cayol

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 10:38

 

unes-hollande.jpg

 

 

 

"Et si Sarkozy avait eu raison ?" (l'Express),  "On se réveille ?" (le Point), "Déjà dans le mur ?" (Valeurs actuelles), "Sont-ils vraiment si nuls ?" (le Nouvel Obs), "Hollande, secoue-toi, il y a le feu" (Marianne)... De droite à gauche, les hebdomadaires d'actualité tirent la sonnette d'alarme face à l'immobilisme du gouvernement et le recul affiché par celui-ci par rapport au programme électoral du président élu.

 

Tous sont d'accord sur un point: Hollande accompagne les évènements au lieu de les infléchir et les Français attendent toujours qu'il leur parle et leur dise où il va les mener. La plupart évoquent aussi un immobilisme inquiétant, beaucoup trop de déclarations d'ntentions et une angoisse montante, notamment chez les classes moyennes.

 

En un mot, comme le stigmatise "Marianne", "le pays s'enfonce dans la crise et le gouvernement flotte". Le même hebdo s'inquiète de voir la France entamer "un virage social démocrate à l'allemande" et de ne pouvoir compter que sur "un président aux abonnés absents".

 

Bref, toujours selon l'hebdomadaire de gauche, "le changement tarde à venir" et "on attend de François Hollande plus de grandeur, de hauteur et de majesté". A cet égard, l'électorat de gauche apprend à ses dépens que Hollande fait du Sarkozysme, la vulgarité et la mégalomanie en moins. Un des hebdomadaires cités plus haut étabit d'ailleurs à juste titre un parallèle entre "l'épilepsie sarkozyste et l'apathie hollandaise".

 

Un sacré coup de bambou pour cette gauche frileuse qui n'a même pas cru utile de donner au Front de Gauche ne serait-ce que la possibilité de constituer un groupe de pression à l'Assemblée Nationale.

 

Pour reprendre une fois encore un passage de Marianne, "le changement, c'était du flan". La preuve, jamais le Medef ne s'est senti aussi à l'aise avec le gouvernement en place. Les socialistes n'hésitent pas à aller serrer les paluches du patronnat. Et pendant ce temps, on en oublie l'urgence qu'il y a à se pencher sur les dramatiques plans sociaux dont Sarkozy s'était fait le complice actif.

 

Olivier Besancenot le faisait remarquer il y a quelque jours sur Canal+, le gouvernement a les moyens de régler le problème de PSA. Et pourtant, malgré ses promesses, il n'en fait rien. De la même façon, Hollande avait promis de doubler le plafond du Livret A. Celui-ci ne s'en trouve augmenté que de 25%. Même constat en ce qui concerne la taxe de 75% sur les plus hauts revenus. Et, même s'il s'en défend, le gouvernement est en train de faire marche arrière, tout comme il prend les Français pour des abrutis en réduisant le prix de l'essence de 2% alors que Hollande avait promis un blocage des prix durant trois mois.

 

Enfin débarrassés de Sako, on aurait pu s'attendre à mieux. Mais tout compte fait, je m'en fous, j'ai voté Mélenchon...

 

Thierry Cayol 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 08:29

Ah, il faut les entendre, ces estivants aigris du Touquet, agglutinés sous les terrasses des cafés de bord de mer pour échapper à la pluie et pestant contre une "météo socialiste".

 

"Voilà dix ans que je viens ici et il a toujours fait un soleil splendide. Les Français ont voté Hollande, et voilà le résultat ! On a le temps qu'on mérite...", s'indigne une matronne enmitouflée dans une épaisse serviette bleu-blanc-rouge.

 

Un jeune cadre dynamique flanqué de femme et enfants de renchérir: "du temps de Sarko, il me fallait trois heures pour arriver jusqu'ici. Cette année, j'ai mis cinq heures ! Mais que fait la police bolchevique ?".

 

Un pilier de comptoir en K-way vient se mêler à la conversation: "et regardez un peu le résultat des Jeux Olympiques: moins de médailles qu'il y a quatre ans. C'est tout bonnement scandaleux ! Sans compter que les coupures d'électricité dûes aux orages nous ont privés de la moitié de la retransmission de la cérémonie d'ouverture. Ca ne serait pas arrivé du temps de Nicolas".

 

Un autre, venu en train, s'indigne lui aussi vertement: "nous avons été bloqués vingt minutes parce que la foudre avait frappé une ligne électrique. Et pas un mot d'excuse ! Maintenant qu'elle est au pouvoir, la CGT fait ce qu'elle veut."

 

Une ingénue qui passe par là ajoute, la larme à l'oeil, "vous avez vu tous ces enfants qui se noient dans des piscines ? Les gens ont tellement peur du socialisme qu'ils n'ont plus le temps de surveiller les mioches ! Avec Carla Bruni, au moins, on était rassurés"

 

Et tout à l'avenant...

 

Bien sûr, ces propos sont imaginaires mais prêtez bien l'oreille et je suis sûr que vous en entendrez de pires.

 

Thierry Cayol

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 02:29

Je vous ai manqué ? Je m'en doutais un peu...

 

C'est pourquoi je m'empresse de reprendre la plume après quelques semaines d'un repos bien mérité sous la canicule de Cuba-sur-Tarn-et-Garonne. Une destination de rêve où ont refusé de m'accompagner mes meilleurs amis du blog, Papy Mouzeot et Nouratin.

 

Le premier parce qu'il est trop occupé à régler son compte à la gauche mollassonne que nous avons élue au printemps; le second parce que Cuba, ce n'est vraiment pas son truc.

 

En tout cas, je me suis bien éclaté. Mais, l'oeil rivé sur les croupes Cuba-Tarn-et-Garonniennes, j'ai un peu perdu le fil de l'actualité, et je compte sur vous pour me remettre les idées en place. Est-ce que Nadine Morano est toujours aussi excitée après la Terre entière ? Est-ce que la promiscuité a permis à Gilbert Collard de se taper la petite Maréchal-Le Pen ?

 

Est-ce que les salariés de PSA vont enfin se décider à séquestrer leur patron ? Est-ce que le PSG va arrêter d'acheter des joueurs qui gagnent en une semaine ce que touche un métallo en une vie ?

 

J'ai quand même retenu de l'actu de ces dernières semaines la première apparition à l'Assemblée Nationale de mon "ami de trente ans" Avi Assouly (nous avons débuté notre carrière ensemble dans la tribune de presse du stade vélodrome de Marseille).

 

Et c'est d'autant plus comique qu'il a éjecté de son siège de député Renaud Muselier, un autre "ami de trente ans". J'ai commencé à fréquenter ce dernier lorsqu'il était le patron des jeunes du RPR des Bouches-du-Rhône (entendons-nous bien: "Muzo" était là par conviction, moi par obligation journalistique. N'empêche qu'on a bien rigolé ensemble).

 

Bon. C'est à peu près tout ce que j'ai retenu de ces dernières semaines. Ah, peut-être qu'il faudrait parler des médailles olympiques (9 ou 10 aux dernières nouvelles). Si on les fondait, ça rapporterait peut-être quelques euros qui seraient les bienvenus dans les caisses de l'Etat.

 

Pour tout le reste, et notamment ce qui a pu échapper à ma vigilance, je compte sur vos commentaires pour me remettre sur la bonne voie  !

 

A très bientôt

 

Thierry Cayol  

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 11:06

J'ai voté Mélenchon au premier tour de la présidentielle et j'ai à nouveau fait le choix de la candidate du Front de Gauche aux législatives. Si c'était à refaire, je le referais, mais non sans m'être inquiété de ce que pense Jean-Luc Mélenchon de l'énorme bourde des élus parisiens du Front de Gauche, qui viennent de demander à la ville de cesser de faire la promotion du livre du comédien Lorant Deutsch "Métronome" (qui s'est déjà vendu à deux millions d'exemplaires). 

 

AVT_Lorant-Deutsch_9285.jpgPour le groupe FdG à la mairie de Paris, Lorant Deutsch (qui ne fait rien d'autre que de revisiter l'histoire de Paris à travers ses stations de métro) "propose une vision orientée répondant à une lecture idéologique de l'auteur, qui ne se cache pas d'être hostile à la République, particulièrement à la Révolution française, et se dit nostagique de la monarchie".

 

Les adeptes de l'autodafé concèdent toutefois -et c'est encore heureux !- que "chacun peut écrire et publier ce qu'il veut". Manque de bol, cette "affaire" survient au moment même où les catholiques intégristes et l'extrème-droite exigent l'interdiction du feuilleton télévisé "Inquisitio". Les censeurs de tous bords vont pouvoir défiler main dans la main.

 

 

 

 

Thierry Cayol

 

 

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 10:03

Balayé aux législatives dans la 5e circonscription de Marseille, l'UMP Renaud Muselier aura vraisemblablement bien du mal à se poser en dauphin incontesté de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille. Et ce d'autant plus que sa défaite est plus qu'un camouflet, mais une énorme gifle dans une circonscription qu'il détenait sans discontinuer depuis 1993.

 

Et pour envenimer les choses, n'oublions pas que le "dauphin désigné" de Gaudin s'était déjà pris les pieds dans la couverture en 2008, en perdant la présidence de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, au profit du cacique socialiste Eugène Caselli.

 

Et puis Muselier avait jusqu'ici l'esprit à peu près tranquille, aucun socialiste d'envergure ne semblant en mesure de le devancer aux municipales. Et  patatras, le PS lui a envoyé dans les pattes la nouvelle ministre chargée des handicapés, Marie-Arlette Carlotti, celle-là même qui l'a battu aux législatives avec 51,81% des voix.

 

De là à penser que Carlotti songe déjà aux élections de 2014, il n'y a qu'un pas. En outre, à Marseille, on commence à en avoir plus qu'assez des effets de manche surfaits et des sourires forcés de Muselier.

 

Thierry Cayol 

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 17:56

Il faut absolument que vous lisiez dans le numéro de "Marianne" de cette semaine l'excellent billet de Guy Konopnicki dans sa très justement nommée rubrique "ça m'énerve" et intitulé pour l'occasion "Pauvre petit".

 

A l'intention de ceux qui ne pourraient avoir accès à cette enrichissante lecture, je ne puis résister au plaisir de vous en livrer les principaux extraits:

 

"Sur une double page, le Monde brosse le portrait d'un pauvre gosse à la dérive. Les clichés sont tous au rendez-vous: un père ouvrier algérien, tellement sous-payé qu'il devient trafiquant et abandonne sa famille. Une mère dépassée, l'échec scolaire, les petites bêtises, la prison... (...) Des gosses en difficulté, il y en a dans toutes les cités, et tous ne deviennent pas dealers ou voleurs à l'arraché. Alors assassin..."

 

"C'est que le gamin dont Emeline Cazi nous conte la triste histoire n'est autre que Mohamed Merah. Fâcheuse coïncidence, le Monde publie ce récit poignant le jour où l'avocate du père de ce tueur vient à Paris déposer une plainte pour meurtre. Aucun des trois soldats abattus n'a eu droit au récit de sa vie d'enfant d'immigré, engagé dans l'armée française. Personne ne raconte la courte existence de chacun des enfants assassinés devant une école juive de Toulouse. Mohamed Merah semble beaucoup plus intéressant que ses victimes. Il s'est fait un nom. Comment se nommaient donc les trois soldats, le professeur et les enfants ? Qui se souvient d'eux ?"

 

"Voici donc le portrait de l'assassin en victime ! Il se trouvera bien un éditeur que le poignant récit paru dans le Monde mettra en appétit. Une bio de Mohamed Merah, ça peut faire faire un best-seller. Puis un film (...)

 

"L'ennui, c'est que le Monde nous raconte une histoire tellement banale qu'elle en viendrait à banaliser les crimes de Mohamed Merah (...) La vie de Mohamed Merah ne méritait pas d'être étalée ainsi, appelant la compassion au mépris de la pudeur due aux proches de ses victimes".

 

Voilà. J'ajouterai un mot à l'adresse des gens de droite qui seraient surpris que je reprenne sur ce blog cet article de mon confrère Konopnicki, que deux journalistes résolument de gauche vous dérangent dans votre conviction établie du clivage Droite=sécurité, Gauche=laxisme et apologie du crime. Vous n'avez pas le monopole de la justice et de la justesse du propos, ni en matière de sécurité publique, ni dans quelque domaine que ce soit. Et j'irai jusqu'à enfoncer le clou en vous rappelant que, lorsque Merah a commis ses ignobles crimes, notre pays avait à sa tête un VRP en Karcher nommé Nicolas Sarkozy.

 

Thierry Cayol

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J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où
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