Sous le titre on ne peut plus clair "Pourquoi Hortefeux doit démissionner", mon confrère Michel Soudais rappelle que le ministre de l'Intérieur est "l'homme le plus controversé du gouvernement".
Hortefeux nie toutes les évidences: De son impopularité à son refus d'admettre qu'y ait eu une quelconque "pagaille" sur les routes cet hiver alors que des milliers de conducteurs étaient bloqués par la neige.
Politis rappelle aussi une anecdote qui a fait bondir gendarmes, policiers, pompiers et urgentistes: Selon Hortefeux, "la nuit du réveillon s'est déroulée sans qu'aucun incident majeur n'ait été signalé sur l'ensemble du territoire".
Là le ministre se fout carrément de la gueule du monde. Car prétendre cela, c'est faire abstraction des centaines de personnes (dont 17 policiers) qui ont été grièvement blessées, victimes d'accidents, d'agressions ou de batailles rangées.
Et "Politis" de rappeler les propos régulièrements distillés par l'ahuri de l'Intérieur. Souvenons nous de cette phrase lancée à propos d'un jeune Arabe, et que nous remémore Michel Soudais: "Il ne corresond pas au prototype...Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes".
Le propos avait fait bondir (par obligation) la gauche et (par conviction) le MRAP. Le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples avait d'ailleurs porté plainte et fait condamner, le 4 juin 2010, Brice Hortefeux à 750 euros d'amende.
Cette condamnation n'est d'ailleurs pas la dernière en date: Le 17 décembre dernier, le ministre de l'Intérieur s'est vu infliger une peine"symbolique et insignifiante" selon lui d'un euro de dommages et intérêt pour avoir porté atteinte à l'ntégrité et à l'honorabilité d'un conseiller de Michèle Alliot-Marie.
Ainsi que le souligne "Politis", "dans toute autre démocratie, les libertés avec la loi que s'octroie Brice Hortefeux auraient valu au ministre de l'Intérieur de perdre sa place"
Des questions surgissent aussitôt: la France est-elle une démocratie ordinaire et ceux qui la gouvernent (à commencer par Sakozy, Hortefeux, Besson et quelques autres), sont-ils sains de corps et d'esprit?
Car outre ces condamnations en justice, Hortefeux est le dangereux "expulsionniste" qui, du jour au lendemain, s'est réveillé avec la haine des Roms (après s'être fait expliquer par ses conseillers qui étaient ces fameux "Roms"). Des Romains ? des Roumains ? des Romorantiens ?
N'oublions pas non plus cette prise de position indigne d'un Ministre de l'Intérieur: Le 10 décembre dernier, Hortefeux a pris position en faveur de sept policiers qui venaient pourtant d'ètre condamnés pour dénonciation calomnieuse.
Pour "Politis", la messe est dite: "Hortefeux est un délinquant de l'intérieur". Et Michel Soudais de poser la question: "Comment un délinquant récidiviste , un homme convaincu de racisme et qui fait preuve d'un souverain mépris de la justice peut-il rester à la tête d'un ministère ? (et qui plus est celui de l'Intérieur).
Ami et ex porte-cartable à Neuilly de Nicolas Sarkozy, étrangement félicité par le modéré François Fillon, Hortefeux peut espérer aller au bout du quinquenat avant (murmure-ton dans son proche entourage) d'envoyer balader Sarko et l'UMP pour offrir ses services à Marine Le Pen. Il est des signes qui ne trompent pas: la majorité des gardes du corps sont des transfuges du FN...
thierry cayol