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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 16:01

Dans le cadre de notre voyage au coeur de l'extrême-droite française, nous poursuivons aujourd'hui notre analyse du cas du Bloc identitaire, commencée dans le troisième épisode de ce "feuilleton".

  cartebi_2008.jpg

Nous avons vu que le Bloc identitaire était né de la dissolution en 2002 d'Unité radicale, jugée responsable de la tentative d'assassinat du président Jacques Chirac par Maxime Brunerie, lors du défilé du 14 juillet.

 

Nous avons également évoqué les scores enregistrés par le Bloc à l'occasion de diverses élections et survolé l'idéologie qui guide les quelque 2000 adhérents revendiqués par le mouvement.

 

Nous poursuivons aujourd'hui l'étude de cette idéologie ouvertement européenne et raciste, et qui rejette "l'horreur mondialiste" en demandant le renvoi des immigrés dans leurs pays. Les slogans du Bloc identitaire sont à cet égard très parlants: "pas de kärchers, mais des charters" ou "racaille immigrée".

 

Paradoxalement, les membres du Bloc ne voient pas l'Amérique etl'Islam comme un danger. Mais, pour eux, le danger réside dans "l'islamisation et l'américanisation de notre culture".

 

Sur l'échiquier politique français, le Bloc identitaire est assez embrouillé dans ses attentes. Ainsi table-t-il sur "l'insatisfaction de la droite radicalisée". Il vise notamment par là le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers. A l'inverse, il dénonce le Front national qui a, selon lui, "déshonoré la notion d'identité". Référence faite aux déclarations du vieux Le Pen sur la seconde guerre mondiale.

 

Pour le Bloc identitaire, "c'est le combat culturel qui prépare les victoires politiques". D'ailleurs, le projet global du Bloc ne relève pas de la politique au sens strict et vise plutôt à "rassembler des personnes qui ne viendront jamais à la politique par le militantisme classique".

 

Bloc-IdentitaireLyon-copie-1.jpgPrincipalement implanté dans le sud de France (PACA, Aquitaine), le Bloc identitaire l'est également en Alsace et en Ide-de-France. Il y contrôle plusieurs "mouvements amis" comme Jeune Bretagne, Nissa Rebela, la Ligue du Sud, la Ligue du Midi ou encore Alsace d'Abord.

 

Le Bloc identitaire a par ailleurs créé son "agence de presse internationale", Novopress.info, pour laquelle écrit notamment son président, Fabrice Robert, 37 ans, proche de Bruno Mégret, ancien du GUD et ex-dirigeant de la défunte Unité radicale. Le Bloc est aussi propriétaire du label musical Alternative-s.

 

Derrière cette façade relativement respectable, le Bloc identitaire est en fait un mouvement ouvertement néo-fasciste et ultra-violent (il l'a prouvé lors des récentes "manifs pour tous"). Le Bloc identitaire compte d'ailleurs plusieurs condamnations pour "reconstitution  de ligue dissoute" et "discrimination raciale". Il est en outre suspecté d'avoir été financé par l'Etat italien pour assassiner l'activiste gauchiste Cesare Battisti.

 

(à suivre)

 

Thierry Cayol

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  • Journaliste marseillais exilé dans le Tarn et Garonne. 51 ans.
J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où
  • Journaliste marseillais exilé dans le Tarn et Garonne. 51 ans. J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où

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