Je n'ai nullement la prétention de ne jamais commettre de fautes de français ou de dire une phrase qui ne tient pas la route. Aussi, c'est bien volontiers que je pardonne à ceux de mes confrères de la presse (écrite ou parlée) qui commettent quelques bourdes. Mais, il faut bien le reconnaître, cela va parfois un peu loin.

Ainsi, comment ne pas s'esclaffer lorsque l'on entend (sur Equipe TV) "il restait alors 15 minutes à jouer et le PSG allait connaître des heures difficiles" ou (sur M6) "ils ont perdu parce qu'ils n'ont pas gagné"...

Les exemples ne manquent pas, parfois dûs à une simple faute de frappe. Un journaliste du quotidien l'Equipe aurait bien fait de se relire après avoir écrit "les jeunes filles se trémoussent sur les gredins". Tout comme ce confrère suisse qui a cru entendre dans un prétoire "un détenu condamné à perpétuité pour meurtre attaque le directeur du pénitencier: il fera une année de plus".

La lecture est pleine d'enrichissements. Ainsi peut-on lire (ici dans Nord Eclair) qu'un individu "s'est brûlé la cervelle en se tirant une balle en plein coeur" ou (dans le Journal de Tunis) "retrouvée le crâne défoncé à coups de marteau par des passants, la victime n'a pu donner des explications sur l'odieuse agression".

Le Journal du Centre a de son côté donné de précieuses indications sur l'avancée d'une enquête en annonçant "viol de Saint-Martial: la police recherche l'arme du crime". C'est dans ce même quotidien que l'on a pu apprendre que "la sècheresse a été, pour les agriculteurs, une véritable douche froide".

La Dépêche ne se prive pas pour sa part de relater que, "en Espagne, un planeur s'est écrasé suite à une panne de moteur". C'est presque aussi bien que cet intéressant constat fait par le très sérieux Journal de la Médecine: "Le but de la réanimation est de faire respirer le mort".

Les journalistes de la presse sportive audiovisuelle sont encore une fois à l'honneur; comme lorsque l'un d'eux (sur France 2) rappelle "il ne faut pas oublier la règle des trois P: plaquer, pousser, courir" ou qu'un autre (sur M6) se résoud à constater "il n'y a qu'une seule possibilité: gagner, perdre, ou faire match nul".

Dans un autre domaine, Nord Eclair, toujours au coeur de l'info, croit savoir que "le premier aurait été abattu alors qu'il était encore vivant". Les journalistes culturels ne sont pas en reste. L'un d'eux (dans Presse-Océan) a estimé que "les sept artistes qui composent le trio ont pourtant bien du talent". Un autre (dans le Journal des Arts) croit bon de souligner à propos d'un peintre que celui-ci "a accompli la plus grande partie de son oeuvre avant de mourir".

"Ses dernières paroles furent un silence farouche" relate L'Est-Républicain, qui dit aussi dans un autre article "on viendra plus sur sa tombe après sa mort que de son vivant". Et c'est encore dans l'Est-Républicain (ce n'est pas ma faute) que l'on apprend que "dans le Sud-Est, la grève de l'essence fait tache d'huile".

Ouest-France n'y va pas par quatre chemins: "Accident mortel: plus de peur que de mal", comme ce journaliste de Libération qui raconte que "son cadavre a été ramené sur la plage où il a récupéré rapidement" ou ce journaliste sportif du Dauphiné-Libéré qui nous explique que "Christine Arron a paru un peu émoussée sur les derniers hectomètres de son 100 mètres".

Ce ne sont là que quelques exemples des petites fantaisies que se permettent mes confrères. Il en existe des milliers d'autres ("il a été superficiellement égorgé au bras", "cette attaque frappe les hommes politiques mais aussi les braves gens", "à longueur de journée, des estivants viennent y passer la nuit", "son casier judiciaire était vierge, au même titre que sa femme", "elle est décédée mortellement", "le pire est passé mais le plus dur reste à venir"...)

La plupart de ces citations loufoques sont extraites de l'Almaniak 2011 (editions 365). Si vous en lisez ou en entendez d'autres de la même veine, n'hésitez pas à me les faire parvenir sur ce blog.

Thierry Cayol

A l'occasion de la parution d'un numéro estival consacré à la principauté de Monaco, le mensuel marseillais Le Ravi organisera le 30 juin une "répétition" du mariage princier qui se déroulera le lendemain sur le Rocher.

Ce faux mariage sera célébré sur la plage des Catalans. La future princesse, Charlène, sortira en maillot de bain des eaux de la Méditerranée et se dirigera sur la plage où aura été disposée sa robe de mariée.

Une fois parée avec l'aide de ses demoiselles d'honneur, elle se portera, au bras de son père et accompagnée de la Marche nuptiale de Garell, à la hauteur de son fiancé, qui l'attendra sur la plage en costume et haut de forme.

Monsieur le maire-curé, au mégaphone (prêté par la CGT) unira alors les deux époux, et lira quelques passages du numéro spécial du Ravi. Après l'échange des bagues, le couple princier convolera en justes noces.

Charlène et Albert s'engouffreront ensuite dans un proxi-pousse, qui les conduira vers une destination tenue secrète

Il y a quelques mois encore, on parlait d'elle comme d'une potentielle candidate des écologistes en 2012. Mais, face aux idées plus-que-lepénistes de Brigitte Bardot, l'hypothèse a vite été écartée. Mais BB ne tient pas pour autant à ce qu'on l'oublie et, cette fois, elle a jeté son dévolu sur un troupeau de chèvres sauvages menacé de destruction.

Il y a peu, le préfet des Bouches-du-Rhône avait été saisi par la Chambre d'agriculture du département en raison des dégâts occasionnés par un troupeau d'une soixantaine de chèvres sauvages repéré dans le massif de la Nerthe, sur les communes de Châteauneuf-les-Martigues et d'Ensuès-la-Redonne.

Après étude du dossier, le préfet a ordonné "la régulation jusqu'à destruction complète du troupeau". Il a souligné le mauvais état sanitaire des caprins, les risques que cette harde fait subir aux autres troupeaux, et également le risque de voir les chèvres déambuler sur l'autoroute.

Le sang de BB n'a alors fait qu'un tour. Pour elle, "ce n'est plus une régulation, mais une extermination pure et simple. Il est ridicule et déplacé d'organiser des commandos armés, mobilisant de nombreux services publics pour s'en prendre à de pacifiques chèvres".

Thierry Cayol

Qu'y a-t-il de commun entre Télé-Foot sur TF1, Vivement Dimanche sur France2 et Le Grand Journal de Canal+ ? Rien, allez-vous me répondre, et pourtant si: le Public !

Prenez l'habitude, comme moi, de ne plus fixer des yeux le personnage principal qui apparaît sur l'écran, mais regardez derrière lui, sur les bancs où s'amassent des spectateurs dont on se demande vraiment ce qu'ils sont venus foutre là.

Regardez bien la blondasse, à gauche, dont les yeux vont de la caméra à l'écran de contrôle et qui prend son air le plus benêt lorsqu'elle se découvre à l'écran. Admirez le gros abruti, à droite, dont les yeux font le même va-et-vient et qui bombe le torse lorsqu'il sent la caméra sur lui.

Et si vous avez l'occasion, allez faire un tour à la sortie des studios et demandez à ces pîtres d'un jour de vous résumer ce qui s'est dit sur le plateau. Je vous parie ce que vous voulez qu'à quelques exceptions près, ils n'en savent fichtrement rien, attendu qu'ils n'étaient là que pour passer à la télé et épater les copains.

Thierry Cayol

C'est une poupée peu ordinaire qui sortira d'ici l'été des chaines de fabrication ukrainiennes afin d'être commercialisée dans le monde entier. Il s'agit rien moins que d'une poupée à l'effigie d'Adolf Hitler.

Haute de 40 cm, la poupée existera en deux modèles: l'un des années de jeunesse du dictateur, l'autre des années de guerre. Elle sera articulée, de façon à ce que le bras puisse faire le salut nazi.

Rien ne manquera à l'attirail du führer miniature. Tout y est: casquette, manteau, uniforme (brun ou noir selon le modèle), parapluie, lunettes de soleil, insignes, ceinturon, gants...

La prochaine commercialisation de cette poupée, révélée par le journal Zerkalo Tizhden, fait scandale en Ukraine, où les lois sur la popularisation de la deuxième guerre mondiale et du régime nazi sont très strictes.

Ainsi la législation ukrainienne interdit-elle la publication de la plupart des photos d'Hitler et de son état-major. Elle interdit également toute évocation positive du IIIe Reich.

Thierry Cayol