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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 18:49

Pour ce cinquième chapitre de notre étude des mouvements d'extrême-droite en France, nous avons choisi de nous pencher sur le cas des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), qui viennent de s'illustrer tristement ce mercredi 5 juin avec le meurtre d'un jeune antifasciste, Clément Méric.

 

yaoub.JPGConstitué principalement de skinheads néo-nazis, ce mouvement a été créé en 1987 sous l'impulsion de Serge Elie "Batskin" Ayoub, Français d'origine libanaise, qui s'est par le passé fait remarquer par son comportement ultra-violent, batte de base-ball en mains. Ayoub est bien connu de la justice, qui l'a condamné dans les années 1990 à 8 mois de prison avec sursis pourl'attaque d'un groupe de maghrebins et pour l'agression d'un jeune Africain, Karim Diallo.

 

Plus tard, Ayoub passera neuf mois en détention pour trafic de drogue. A la suite de ces déboires judiciaires, Ayoub quitte la politique et par la même occasion la France, et part vivre en Amérique du sud, en Lituanie et en Russie. Parallèlement, Ayoub s'est présenté en 1993 aux élections législatives et a obtenu 0,17% des suffrages.

 

De retour en France, Ayoub ouvre un bar dans le quartier parisien d'Oberkampf et se rapproche de la mouvance biker. Alors proche d'Alain Soral, il ouvre un autre établissement, le Local, qui a vocation à être un lieu de rencontre pour nationalistes. Il y accueille nombre d'écrivains et penseurs, dont certains réputés de gauche.

  expressjnr-copie-2.jpg

A l'image de leur leader, les JNR refusent tout à la fois le capitalisme libéral et le communisme égalitariste, auquel ils préfèrent le national-bolchevisme. C'est cette idéologie qui permet de qualifier les JNR de "Troisième voie", un terme qu'ils revendiquent.

 

 

 

Les JNR prônent  un empire européen, tout en rejetant le racisme traditionnel. Ses militants sont donc favorables au "différentialisme". Toujours est-il qu'il ne ratent pas une occasion de casser du bougnoule ou du nègre. Clément Méric n'était ni l'un ni l'autre. Il était juste antifasciste...

 

(à suivre)

 

Thierry Cayol

 

 

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 16:01

Dans le cadre de notre voyage au coeur de l'extrême-droite française, nous poursuivons aujourd'hui notre analyse du cas du Bloc identitaire, commencée dans le troisième épisode de ce "feuilleton".

  cartebi_2008.jpg

Nous avons vu que le Bloc identitaire était né de la dissolution en 2002 d'Unité radicale, jugée responsable de la tentative d'assassinat du président Jacques Chirac par Maxime Brunerie, lors du défilé du 14 juillet.

 

Nous avons également évoqué les scores enregistrés par le Bloc à l'occasion de diverses élections et survolé l'idéologie qui guide les quelque 2000 adhérents revendiqués par le mouvement.

 

Nous poursuivons aujourd'hui l'étude de cette idéologie ouvertement européenne et raciste, et qui rejette "l'horreur mondialiste" en demandant le renvoi des immigrés dans leurs pays. Les slogans du Bloc identitaire sont à cet égard très parlants: "pas de kärchers, mais des charters" ou "racaille immigrée".

 

Paradoxalement, les membres du Bloc ne voient pas l'Amérique etl'Islam comme un danger. Mais, pour eux, le danger réside dans "l'islamisation et l'américanisation de notre culture".

 

Sur l'échiquier politique français, le Bloc identitaire est assez embrouillé dans ses attentes. Ainsi table-t-il sur "l'insatisfaction de la droite radicalisée". Il vise notamment par là le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers. A l'inverse, il dénonce le Front national qui a, selon lui, "déshonoré la notion d'identité". Référence faite aux déclarations du vieux Le Pen sur la seconde guerre mondiale.

 

Pour le Bloc identitaire, "c'est le combat culturel qui prépare les victoires politiques". D'ailleurs, le projet global du Bloc ne relève pas de la politique au sens strict et vise plutôt à "rassembler des personnes qui ne viendront jamais à la politique par le militantisme classique".

 

Bloc-IdentitaireLyon-copie-1.jpgPrincipalement implanté dans le sud de France (PACA, Aquitaine), le Bloc identitaire l'est également en Alsace et en Ide-de-France. Il y contrôle plusieurs "mouvements amis" comme Jeune Bretagne, Nissa Rebela, la Ligue du Sud, la Ligue du Midi ou encore Alsace d'Abord.

 

Le Bloc identitaire a par ailleurs créé son "agence de presse internationale", Novopress.info, pour laquelle écrit notamment son président, Fabrice Robert, 37 ans, proche de Bruno Mégret, ancien du GUD et ex-dirigeant de la défunte Unité radicale. Le Bloc est aussi propriétaire du label musical Alternative-s.

 

Derrière cette façade relativement respectable, le Bloc identitaire est en fait un mouvement ouvertement néo-fasciste et ultra-violent (il l'a prouvé lors des récentes "manifs pour tous"). Le Bloc identitaire compte d'ailleurs plusieurs condamnations pour "reconstitution  de ligue dissoute" et "discrimination raciale". Il est en outre suspecté d'avoir été financé par l'Etat italien pour assassiner l'activiste gauchiste Cesare Battisti.

 

(à suivre)

 

Thierry Cayol

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 15:23

Dans les deux premiers épisodes de ce "feuilleton" consacré à l'extrême-droite en France, nous avons particulièrement exploré le milieu trouble du catholicisme intégriste, et notamment le mouvement Civitas, qui s'est récemment "illustré" lors des "manifs pour tous".

 

A présent, il convient de se pencher sur les mouvements proches de l'idéologie nationaliste, néo-fasciste, voire néo-nazie. Et c'est par le Bloc identitaire que nous commencerons.

 

L'histoire de ce mouvement particulièrement violent débute en 2002 avec la tentative d'assassinat du président Jacques Chirac par Maxime Brunerie, un néo-fasciste avéré, membre du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret et, surtout, sympathisant du groupuscule Unité Radicale.

 

unite-radicale-gud-jeune-resistance-autocollantAprès cette exaction, Unité Radicale est dissoute, mais ses membres ne se laissent guère impressionner par cette sanction. Deux de leurs dirigeants -Fabrice Robert et Guillaume Luyt- créent le Bloc identitaire, qui va notamment s'implanter dans le sud-est de la France, avec l'appui du maire (ex-FN) d'Orange, Jacques Bompard, fondateur de la Ligue du Sud.

 

Devenu parti politique à part entière en 2009, le Bloc identitaire va très vite se lancer dans la bataille électorale sur des terres où l'extrême-droite (jusqu'ici le FN) est habituée à des scores conséquents.

 

Ca ne commence pourtant pas très bien. Aux élections cantonales de 2005, dans le 7e canton de Nice, le Bloc identitaire (ici relayé par le mouvement Nissa Rebela) n'obtient que 85 voix, soit 1,9% des suffrages.

 

La situation s'améliore lors des élections municipales de cette même ville de Nice en 2008. Le président de Nissa Rebela, Philippe Vardon, s'adjuge 3% des voix. Un an plus tard, le candidat du Bloc identitaire, Benoit Loeillet recueille 7,7% des voix, soit à cinq bulletins du candidat du FN !

 

A ce jour, le score le plus significatif du Bloc identitaire est celui enregistré - au titre de la Ligue du Sud- lors des élections régionales de 2010 dans le Vaucluse, bastion de Jacques Bompard et de son épouse Maryse (maire de Bollène):  8,4%

 

Mais quelle est donc l'idéologie de ce Bloc identitaire ? Résolument europénne et raciste, elle invite "les jeunes Français et Européens" à se fédérer en affirmant leur "fierté de leurs racines et de leur héritage". Bloc-generation.jpg

 

Le Bloc est résolument opposé à "l'exploitation des travailleurs par le grand actionnariat international (on pourrait voir là des relents gauchistes, mais ce n'est pas le cas), au "métissage ethnique", au système électoral en vigueur en France, à la "confiscation de la démocratie par les oligarchies", à "l'hégémonie américaine et l'impérialisme islamique", ou encore au "jacobinisme centralisateur parisien".

 

Il reste beaucoup à dire sur ce Bloc identitaire qui a marqué de son empreinte les manifestations anti mariage homosexuel. Je vous propose donc de nous retrouver à l'occasion du quatrième chapitre de ce feuilleton-incursion au sein de l'extrême-droite.

 

(à suivre)

 

Thierry Cayol    

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 00:03

Je n'ai aucun scrupule à le dire, et j'en suis même plutôt fier, je suis membre du Parti de Gauche, mouvement fondateur du Front de Gauche. De la même manière, je revendique pleinement mon vote pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle de 2012. J'assume aussi mon vote, sans aucune illusion, au second tour pour François Hollande. Il s'agissait avant tout de virer Nicolas Sarkozy et ses sbires (Guéant, Hortefeux, Coppé...), cul et chemise avec le Front National.

 

Une année s'est écoulée depuis la victoire de la "gauche molle", qui n'a d'ailleurs de gauche que le nom. De reculade en reculade, Hollande et Ayrault font du Sarkozysme pur et dur, au mépris de toutes les avancées économiques et sociales que prônait, avec détermination, le Front de Gauche.

 

Aujourd'hui, les côtes de popularité du Président de la République et de son Premier ministre sont au plus bas. On peut donc en toute logique imaginer que de très nombreux électeurs déçus du "hollandisme" sont allés chercher ailleurs un leader et un programme plus à leur goût et davantage porteur d'avenir.

 

La logique eût voulu que ces électeurs se tournent tout naturellement vers cette autre gauche, incarnée par le Front de Gauche et son leader, Jean-Luc Mélenchon.

 

Làs, les sondages et les élections partielles en attestent: les déçus du hollandisme se sont majoritairement laissés séduire par le discours populiste et néo-fasciste de Marine Le Pen.

 

Comment en est-on arrivé là ? Peut-être que la crise que traverse notre pays a fait ressurgir les réflexes protectionnistes, nationalistes et xénophobes encouragés par la dynastie Le Pen et l'infâme Gilbert Collard.

 

Mais allons plus avant pour tenter d'expliquer l'incapacité du Front de Gauche à attirer à lui les déçus de gauche.

 

Le programme du Front de Gauche est-il utopiste ? Non, s'accordent à dire nombre d'élus et de responsables du Parti Socialiste. Le Front de Gauche est-il le pendant du Front National et incarne-t-il l'extrême-gauche ? Encore non. Il incarne la "vraie gauche" et n'a que peu de rapports avec l'extrême-gauche trotskyste incarnée par le NPA et Lutte Ouvrière.

 

jean-luc-melenchon-n-a-pas-su-s-exprimer.jpgNon. Le problème est ailleurs. Il est peut-être dans la personnalité même de notre porte-parole. Il est malaisé de le dire, mais force est de constater que Mélenchon fait peur. Non par les idées qu'il développe en véritable tribun, mais peut-être dans la façon qu'il a d'haranguer les foules.

 

Je prends un exemple qui me touche particulièrement. J'ai entendu Mélenchon dire "haïr la corporation des journalistes". Pour être membre du Parti de Gauche, je n'en suis pas moins journaliste. Comment réagir à de tels propos ? En passant outre, peut-être, mais ce qui est dit est dit.

 

Jean-Luc Mélechon est sans doute "l'un des hommes les plus cultivés de la classe politique actuelle" (dixit Gérald Andrieu dans "Marianne"), mais le problème est qu'il fait peur. Qui d'entre vous, s'adressant à un électeur de gauche, ne s'est pas entendu dire "Mélenchon fait peur".

 

Peur, ce n'est pas le sentiment de ceux qui le connaissent. L'homme est ainsi fait qu'il dégage un discours et une gestuelle propres à galvaniser les foules. Mais ses propos risquent souvent d'être mal perçus. Mélechon fait-il peur ? C'est une question que j'adresse à chacun d'entre vous. En fait-il trop ? Ca, c'est une autre histoire...

 

Thierry Cayol 

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 17:18

Alexis Corbière, Premier adjoint à la mairie du 12e arrondissement de Paris et secrétaire national du Parti de Gauche (PG)_DEP1056-copie-1.jpg, dénonce avec fermeté sur son blog l'amendement déposé par la députée FN Marion Maréchal-Le Pen concernant le projet de loi du Front de Gauche (FG) visant à amnistier certains délits commis lors des mouvements sociaux.

 

L'amendement déposée par l'élue d'extrême-droite demande que le projet de loi visé ne concerne que les personnes "à jour de leur cotisation, soit au Parti Communiste, soit à la CGT, soit à SUD". Une restriction dont on est en effet en droit de se demander ce qu'elle vient faire dans un débat de principe.

 

Marion Maréchal (nous voilà)-Le Pen a aussi estimé que la propostion de loi du FG n'avait pour seul but que "d'amnistier un certain nombre de camarades et militants d'extrême-gauche pour des délits punis par la loi". 150x150.png

 

Au risque de surprendre (je suis moi-même adhérent du PG), et sans partager la niaiserie de l'argumentation de la députée frontiste, je ne suis pas favorable à la proposition de loi déposée par mon parti. Mais ceci n'engage que moi.

 

Alexis Corbière ne l'entend pas de cette oreille, qui qualifie l'amendement de Marion Maréchal-Le Pen de "kolossale finesse,typique de l'humour de patrons réactionnaires et bornés".

 

L'élu du PG voit en Marion Maréchal Le Pen le prototype même de la petite bourgeoise gâtée, qui doit d'abord son mandat à grand-papa, née une cuillère d'argent dans la bouche, qui n'a jamais travaillé de sa vie, qui n'a jamais été syndiquée et, bien sûr, qui n'a  jamais dû lutter pour défendre son emploi ou des conditions de travail dignes".

 

Sur ce point au moins, on est d'accord...

 

Thierry Cayol

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 16:01

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et député de l'Essonne, qui apparaissait jusqu'ici comme un gaulliste marqué très à droite mais sans lien avéré avec le FN, vient de montrer son vrai visage en faisant un appel du pied au parti de Marine Le Pen.

 

3239977-dupont-aignan-nommerait-marine-le-pen-a-matignon.jpg

 

Selon lui, "certains au FN, comme Florian Philippot, défendent un projet patriotique sur une ligne républicaine"  C'est ce qu'il a  déclaré à l'hebdomadaire Marianne.

 

Mieux, interrogé sur France Info, Dupont-Aignan s'est laissé aller à rêver d'un gouvernement "d'union nationale" réunissant pas moins que le Philippot en question, Henri Guaino et... Arnaud Montebourg ! C'est ce dernier qui va être content...

 

Fort de ses 1,78% des voix à l'élection présidentielle (où, en cas de victoire, il avait tout de même annoncé qu'il pourrait prendre Marine Le Pen comme Premier ministre si elle tranchait sur son ambigüité identitaire), Dupont-Aignan ne doute vraiment de rien...

 

Thierry Cayol

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 16:47

Alors même que la gauche molle au pouvoir avait un temps envisagé de lutter contre le cumul des mandats, c'est l'un des siens, le socialiste Philippe Duron, qui s'avère être le roi des cumulards, avec pas moins de 28 mandats, qui, au passage, lui rapportent quelque 55.000 euros par mois.

 

duron_echarpe.jpg

 

Jugez plutôt. Ce monsieur est tout à la fois:

 

- Député du Calvados

- Maire de Caen

- Membre de la commission du Développement durable et de l'aménagement du territoire à l'Assemblée nationale

- Président du groupe d'amitié avec la Macédoine

- Membre du Groupe d'études Cheval à l'Assemblée nationale

- Membre de la section française de l'Assemblée parlementaire de la francophonie

- Président du Conseil de surveillance du CHU de Caen

- Président de la Conférence des villes de l'arc atlantique

- Président du Conseil d'administration de Normandie Aménagement

- Président de Caen Presqu'île

- Membre d'honneur du conseil d'administration de l'Ecole d'ingénierie et travaux de la Construction de Caen

- Représentant de l'Association de gestion de la fourrière et du refuge d'animaux de Verson

- Administrateur du Comité pour l'organisation des manifestation touristiques et économiques de Caen

- Président de la Société d'économique mixte "Gestion du mémorial de la bataille de Normandie"

- Vice-président de l'Union amicale des Maires du Calvados

- Membre du bureau de l'Association des maires des grandes villes de France

- Président de l'Agglomération Caen-la-Mer

- Administrateur de l'Assemblée des communautés de France

- Président de Caen Métropole

- Membre de droit du Conseil national du Parti Socialiste

- Co-président de l'Association Transport développement intermodalité environnement

- Vice-président de la Conférence de réseaux transfrontaliers et interrégionaux de villes

- Membre de l'association Avenir Transport

- Membre du collège "collectivités territoriales" au conseil d'administration de l'Institut des hautes études de développement et d'aménagement des territoires en Europe

- Administrateur de l'association Relais d'sciences

- Admistrateur de l'Agence de financement des infrastructures des transport de France

- Membre du Bureau de la gestion

 

Soit 28 titres, dont quatre mandats nationaux. C'est beaucoup pour un élu dont le parti prônait il y a peu encore la semaine de 35 heures. Ainsi a-t-il été calculé que M.Duron ne peut raisonnablement consacrer qu'une petite heure par semaine à chacun de ses mandats. A peine plus que ses suivants immédiats dans le classement des cumulards, l'UMP Gérard Larcher (22 titres) et l'UDI André Santini (20 titres). 

 

Pour ma part, j'appelle ça prendre les électeurs pour des cons...

 

Thierry Cayol

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 23:13

Les pitoyables aveux de Jérome Cahuzac concernant ses comptes à l'étranger son impardonnable trahison envers le gouvernement, la classe politique et les Français apportent, s'il en était besoin, la preuve que François Hollande doit changer son fusil d'épaule.

 

Le Front de Gauche n'a cessé de le répéter -et ce bien avant la présidentielle de 1992-, les Français ne sauraient admettre que prédomine dans ce pays une gauche molle, quasi-sarkozyste, et qui plus est menteuse, preuve en est apportée aujourd'hui.

 

Avec moins de 30% d'opinions favorables, François Hollande n'a plus le choix. Il lui faut impérativement remettre le cap à gauche, ne plus reculer en ce qui concerne ses engagements de campagne et, pour ce faire, remanier purement et simplement le gouvernement en place.

 

Le Président de la République serait-il à ce point devenu aveugle pour ne pas réaliser que Jean-Marc Aurault et l'équipe qui l'entoure ne sont pas à la hauteur des espérances des Français ? Conservera-t-il durablement sa confiance à un Premier Ministre hautain et à mille lieues des préoccupations majeures du peuple qui l'a élu ?

 

Il est grand temps de changer de cap, de revenir aux valeurs fondamentales de la gauche, qu'elles relèvent du domaine social, juridique, écologique...

 

Nombreux (en tout cas près de 80%) sont ceux, à gauche mais aussi chez l'ensemble des Français, qui attendent une refonte en profondeur de l'image que renvoient les instances dirigeantes de ce pays.

 

Thierry Cayol

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 03:53

Elle n'y est pas allée de main morte, jeudi sur le Vieux-Port de Marseille, la petite ministre déléguée aux handicapés et à l'eclusion. La socialiste Marie-Arlette Carlotti, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, n'a pas envoyé dire au président du Conseil général, Jean-Noël Guerini, à Jean-David Ciot, le patron de la fédé des Bouches-du-Rhône, et même à son ex-copine Sylvie Andrieux ce qu"elle pensait d'eux.

 

Brandissant le glaive de l'honnêtteé en politique, Carlotti a lancé, sans les nommer, à ces trois tristes sires, traduits en,jusice pour abus de biens sociaux ou faux "je veux être maire de Marseille pour que cette ville reprenne goût à l'avenir. Le clientélisme, ça suffit". Affirmant vouloir "être maire à 100%, Marie-Arlette a prévenu: "je demanderai à mon exécutif de faire pareil.Les arrangements, les pistons, c'est fini.

 

Avec un discours aussi percutant, Marie-Arlette Carlotti (qui bénéficie notamment du soutien des deux ex-dauphins de Gaston Defferre, Michel Pezet, ancien président du Conseil Régional, et Philippe Sanmarco) a le vent en poupe. Même si elle sait qu'elle devra affrontter des primaires où elle sera opposée au député Patrick Mennucci, au président de Marseille-Provence-Métropole (MPM) Eugène Caselli et, surtout, à la sénatrice qui monte, la maire du 8e secteur de Marseille Samia Ghali.

 

En tout cas, au lendemain de la mise sous tutelle par Harlem Désir de la fédération du PS des Bouches-du-Rhône, on va bien rigoler. Le temps pour Jean-Claude Gaudin de faire ses valises. Lui qui est donné battu au second tour dans tous les cas de figure. Pis, il ne pourra compter sur l'appui de son ex-dauphin (devenu au fil des ans son ennemi le plus acharné), Renaud Muselier. Ce dernier s'est retiré de la vie politique (provisoirement, dit-on, laissant entrevoir un deal Muselier-Tapie) après avoir été balayé aux législatives par une certaine...Marie-Arlette Carlotti !

 

Thierry Cayol  

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 08:57

Ils ne sont plus que 30% de Français à faire confiance à François Hollande et à son gouvernement et on peut légitimement se demander où ils vont puiser cet enthousiasme.

 

Impôts, TVA, chômage, déficits, plans sociaux, croissance, retraites, salaires, nucléaire, cumul des mandats, taxation des plus riches.... Sur tous les fronts, Hollande s'est lamentablement planté ou a été contraint de reculer et d'oublier ses engagements pré-électoraux.

 

Vu de gauche (je veux parler de la vraie gauche, celle qu'incarne le Front de gauche, pas de celle qui nous gouverne et n'a de socialiste que le nom), on n'est guère surpris. Nous l'avons dit dès le départ, nous n'avions aucune confiance dans le programme du PS et de ses "alliés" écologistes.

 

Ce qui est moins compréhensible, c'est l'acharnement de la droite. Celle-ci ne rate pas une occasion de stigmatiser la politique du PS alors même que, ce dernier faisant l'inverse de ce qu'il avait promis, la droite devrait se réjouir et se satisfaire que Hollande fasse du sarkozysme sans même s'en rendre compte.

 

Thierry Cayol

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J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où
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