L'ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, qui sera jugé à partir du 20 juin, encourt, ainsi que son épouse Leïla Trabelsi, une peine de cinq à vingt ans de prison pour accaparement de fonds publics et vols de biens (on avait découvert des bijoux et des devises dans leur palais de Sidi Bou Saïd).
Dans un autre dossier, le président déchû devra répondre de détention et consommation de stupéfiants, de détention d'armes, d'exploitation d'un local en vue de stockage de stupéfiants, ainsi que de non-déclaration de pièces archéologiques.
Mais ces dossiers ne sont qu'une goutte d'eau comparés aux 93 autres chefs d'accusation dont Ben Ali devra répondre et pour lesquels il encourt la peine de mort.
Il est en effet accusé, ainsi que son entourage d'une multitude de crimes et délits, dont la torture et l'homicide volontaire, qui peuvent lui valoir la peine capitale réclamée par le peuple à son encontre.
Thierry Cayol