Ante Gotovina, général croate que la France avait "protégé" alors qu'il était recherché depuis 2001 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité a été arrêté et attend désormais son jugement par le Tribual International pour l'ex-Yougoslavie pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, le meutre de 150 Serbes à Krajina, et même pour un hold-up dans une bijouterie de la place Vendôme...
Aujourd'hui agé de 57 ans, Gotovina avait fui le régime du Maréchal Tito et s'était exilé en France où, à 18 ans, il s'était engagé dans la Légion Etrangère. Son passage de cinq ans dans l'armée et son grade de caporal-chef permettait à Gotovina de revendiquer la nationalité française, ce qu'il obtint aisément..
Il s'intalla dans le Sud de la France, où il offrit ses services aux plus anticommunistes: c'est ainsi que Gotovina devint un redoutable homme de main du Service d'Action Civique (SAC) de Charles Pasqua avant d'aller prêter main-forte aux colleurs d'affiches du Front National, le tout sous l'oeil bienveillant de la DGSE, qui ne voulait voir en lui qu'un "grand ami de la f rance" qui pourrait devenir fort utile le moment venu.
De retour en Croatie en 1991 Ante Gotovina s'est engagé dans la Garde Nationale, dont il a gravi peu à peu les échelons. D'abord Commandant de la première brigade, il devient un an plus tard Commandant en second des unités spéciales.
En 1994, il est nommé général de division, poste qu'il cumule avec celui de commandant du district militaire de Split. Mais son ambition est sans limite et, l'année suivante, on le retrouve général de corps d'armée et c'est sous son ordre qu'aura lieu, en août de la même année, la sanglante opération Oluja, qui a conduit au massacre de la quasi totalité des Serbes de Krajina.
Face à ses juges, le statut "d'ami de la France", que ne cesse de mettre en avant Gotovina, risque ne pas peser bien lourd face aux actes militaires et aux massacres dont il sest rendu coupable.
Thierry Cayol