Les diamants de Bokassa, le Carrefour du développement, l'Affaire Elf ou encore l'Angolagate comptent parmi les symboles les plus évocateurs de la Françafrique, ce complexe para-diplomatique qui organisait la relation clientéliste entre l’ancienne puissance coloniale et le continent encore récemment colonisé.
Avec le génocide rwandais, un désengagement économique significatif et la disparition de certaines figures incarnant le lien entre la France et l’Afrique, les années 90 ont marqué un premier recul de ce dispositif informel, que la "rupture" annoncée en 2007 par Nicolas Sarkozy promettait d’achever.
Quatre ans plus tard, la permanence d’Anciens de la Françafrique dans l’entourage présidentiel indique que la politique africaine de la France n’est toujours pas débarrassée de ses vieux démons.
La fin du clientélisme semble pourtant émerger d’autres profondeurs : ouverte à d’autres investisseurs, l’Afrique n’a sans doute plus autant besoin de la France ; renouvelée dans son modèle économique, la France n’a sans doute plus autant besoin de l’Afrique.
TC (avec nonfiction)