Bénéwédé Stanislas Sankara, chef de file de l'Union pour la renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) a réclamé jeudi que la vacance ou l'empèchement du pouvoir soit constatés par le Conseil Consttitutionnel. Celui-ci devrait être saisi par le Premier Ministre Tertius Zongo.
"Les graves événements survenus ces derniers jours attestent la totale démission du chef de l'Etat qui, en tant que chef suprême des armées ne peut se soustraire de sa responsabilité constitutionnelle des actes de mutineries répétés, de vols, de vandalisme et d'agressions perpétrées contre des paisibles citoyens", esime Sankara.
Des soldats ont entamé plusieurs mutineries, s'emparant d'armes de guerre et de munitions dans les casernes de Ouagadougou (ou les mutins ont délivré cinq des leurs), de Fada N'Gourma, de Gaoua et de Banfora.
Pour Sankara, "Blaise Compaoré est définitivement et absolument empêché de remplir ses fonctions.
Au pouvoir depuis 1987 (il avait précissément battu Sankara) Compaoré souhaite calmer les mutins et ramener l'ordre. Une rencontre dans ce sens est prévue pour jeudi avec des représentants de l'armée.
En marge de ce soulèvement militaire, Compaoré est également confronté à la grogne des lycéens qui ont manifesté dans la rue et incendié des propriétés de l'Etat et de ministres, scandant "Blaise dehors!"
Thierry Cayol (avec Jeune Afrique)