La large réelection vendredi du président ougandais sortant Yoweri Museveni(photo ci-dessous) a semé le doute chez les partisans de son rival, Kizza Beigye, qui contestent les scores des deux principaux candidats.
A la tête de l'Ouganda depuis 1986, Museveni, 66 ans, l'aurait emporté acec 68,38% des voix contre Besigye, 54 ans, qui aurait receulli 26,01% des suffrages, le reste ayant été réparti entre six candidats marginaux, dont aucun n'a pu franchir la barre des 2%.
Pour Besigye, ancien médecin personnel de Museveni, "cette élection est entachée d'irrégularité, je rejette catégoriquement ces résultats" a plaidé Besigye devant la commission électorale, acquise à Museveni et qui a estimé que le docteur Besgye devait "apporter la preuve de ce qu'il avance".
Pour l'heure, Besigye(photo de droite) consulte les autres partis et n'a pas appelé le peuple à descendre dans la rue mais assure que "nous ne l'écartons pas". un peuple dont 42% ne s'est pas déplacé vendredi après que Yowri Museveni ait annoncé le résultat de l'élection 48 heures avant celle-ci.
Selon des observateurs internationaux, le peuple ougandais est "mûr pour un soulèvement à l'egyptienne"
Sur ce point, Museveni a été clair; 'Il n'y aura pas de révolution. La Tunisie et l'Egypte sont des histoires différentes"
Il a en outre prévenu qu'il ferait "arrêter le moindre manifestant". Dans cette perspective et dans un but dissuasif, le président a renforcé les patrouilles militaires dans les rues.
Thierry Cayol