Il n'y a pas à proprement parler, en Espagne, de véritable déferlante de sectes annonçant la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Cependant, il existe un groupe apocalyptique qui fait de plus en plus parler de lui: El grupo de supervivencia de Espanà 2012.
La secte s'est mise en évidence depuis quelques mois avec l'entreprise de construction d'un bunker au nord de Madrid. Un aytre "refuge" est déjà lui aussi en construction en Andalousie, dans la Sierra Nevada.
Sur son site officiel, le groupe laisse planer le doute sur sa véritable vocation. Il utilise dans sa page d'accueil le logo du gouvernement et sous-entend qu'il est reconnu d'utilité publique.
La lecture de ce site laisse apparaître que el grupo de supervivencia tente de se faire passer pour plus puissant qu'il ne l'est en réalité. De fait, il s'agit là d'un mouvement à faible retentissement. D'ailleurs, il ne revendique que 170 adeptes à travers l'Espagne.
Une cinquantaine de personnes participent financièrement à la construction des bunkers, chacune apportant 3500 euros. L'objectif avoué de la secte est de construire d'autres bunkers, afin de protéger les "élus", non seulement de la fin du monde, mais également de tous les évènements susceptibles de se produire d'ici-là: risques naturels, guerre biologique ou nucléaire...
Le groupe a aussi initié une campagne de signatures pour soumettre au Parlement espagnol une proposition de loi afin que les administrations publiques financent elles aussi la construction de bunkers. El grupo fait valoir à cet égard que les députés disposent déjà de leur propre bunker, sous le palais de la Moncloa.
Thierry Cayol