Mohammed VI a présenté vendredi les grandes lignes d'une réforme constitutionnelle qui va réduire certains de ses pouvoirs politiques et religieux, tout en renforçant les pouvoirs du gouvernement et en particulier de son premier ministre.
Très attendu par le peuple marocain, ce projet sera soumis à référendum le 1er juillet. Il dispose en particulier que le premier ministre sera désormais chef du gouvernement, charge que le roi exerçait jusqu'ici.
De plus, le premier ministre sera issu des rangs du parti arrivé en tête des élections législatives, comme cela se fait en France, par exemple. Autre évolution significative, la politique générale du Maroc sera débattue chaque semaine au sein du conseil des ministres, auquel ne participera pas le Roi.
Il appartiendra aussi au premier ministre -et non plus au roi- de dissoudre s'il le souhaite le Parlement, et il pourra, à sa guise, exercer un pouvoir de nomination dans les domaines les plus divers.
Cette nouvelle constitution s'annonce donc beaucoup plus libérale. Outre le fait qu'elle devrait créer une Cour constitutionnelle que les Marocains pourront saisir, elle instaure l'égalité des sexes devant la loi et devrait reconnaître la liberté de conscience.
Thierry Cayol