"On s'est fait tailler un costard!". C'est en ces termes peu orthodoxes que Bernard Debré, député UMP, a dressé l'état des lieux de son parti au soir du secon tour des cantonales.
Dans un entretien accordé au Point, le fils de Michel Debré estime que "cela suffit! La garde-robe est pleine! Ce scrutin est une défaite cuisante, mais l'abstention massive lors du second tour marque aussi la défaite des grands partis, l'UMP et le PS".
Le fils de Michel Debré y voit "un signal très fort qu'envoient les électeurs". Quant au FN, le député UMP considère qu'il "ne s'ancre pas tant que ça puisqu'il n'obtient que deux conseillers généraux".
Pour lui, une chose est claire: "cela ne rapporte rien à l'UMP de chasser sur les terres du FN. Il faut arrêter de s'agiter pour rallier les Français tentés par le vote frontiste".
"Lorsque j'étais balladurien je me posais la question de de savoir si Chirac pouvait gagner. On répondait que non... Alors, vraiment, aujourd'hui, on ne peut pas faire de pronostic. En revanche, c'est vrai qu'on est très mal parti pour gagner en 2012...
"On a l'impression que le capitaine a perdu les commandes du navire. Où est donc passé le chef de la majorité?" s'interroge Bernard Debré qui dit attendre du chef de l'Etat "qu'il donne les grandes lignes pour les douze mois à venir et qu'il recadre Fillon et Juppé pour couper court aux individualités"
Bernard Debré n'est guère plus enthousiaste lorsqu'il parle de Jean-Louis Borloo. Pour lui, "s'il décidait de se présenter à la présidentielle, cea ne serait pas très honnête de sa part, mais surtout très dangereux".
Thierry Cayol