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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 17:54

Un vent de changement s'est levé en Italie, avec les succès de la gauche lors des élections locales de mai (notamment à Milan et Naples) et le référendum qui s'est déroulé en juin.

 

C'est peut-être le début de la fin pour le règne des Silvio Berlusconi, leader incontesté de la droite depuis 1994, quand il est entré dans l'arène politique et, en l'espace de quelques semaines, a créé un parti politique qui a remporté les législatives.

 

AFP 110328 02f70 berlusconi-milan-280311 8Depuis qu'il est entré activement en politique, Berlusconi a été le candidat de candidat premier ministre du centre-droit lors de cinq élections consécutives, obtenant trois victoires (1994, 2001 et 2008) et deux  défaites (1996 et 2006). Ces deux échecs n'ont pas remis en question sa suprématie au sein de la coalition, compte tenu du fait que ces défaites se sont produites de jutesse et qu'elles ont été la conséquence plus de la morphologie des formations politiques qui se faisaient face que d'une désaffection de l'électorat à l'égard du Cavaliere.

 

Pour la première fois aujourd'hui, on constate que Berlusconi est en perte de vitesse parmi son électorat traditionnel et, même au sein de son parti, le Peuple et la Liberté, on commence à s'interroger sur les stratégies de transition vers un après Berlusconi.

 

On discute notamment de l'organisation d'élections primaires pour le choix de son successeur et en général pour la détermination des candidatures aux différents niveaux institutionnels, ce qui représenterait une indéniable nouveauté. Jusqu'ici, tous les postes de responsabilité ont été attribués selon des mécanismes de nomination ou de cooptation.

 

Mais, après 17 ans, est-il possible de dresser un bilan équilibré de l'ère berlusconienne ou plutôt Berlusconi reste-t-il une personnalité qui ne se plie pas aux critères objectifs d'analyse, quelqu'un qu'on est destiné à aimer ou à haïr a priori?   (A SUIVRE)

 

Thierry Cayol (avec Contrepoints)

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 16:37

Demain dimanche se tiendra à Paris (1) la deuxième journée du Salon du livre des Balkans 2011, sous l'égide de l'association Albania et du Courrier des Balkans (ouverture de 10h à 16h).

 

Gani_Jakupi_-Hazir_Reka-responsable_re_gional_REUTERS.pngCette année, le Salon est placé sous le signe de la découverte des cultures d'Europe de l'Est. Deux thèmes sont à l'honneur: la littérature roumaine et la bande dessinée. A noter également des tables rondes, une expo de BD indépendante et une carte blanche à l'artiste kosovar Gani Jakupi.

 

Caractérisé par l'échange et le dialogue, le Salon met en avant les interactions entre le public et les auteurs présents, ainsi qu'une expo de BD en présence des dessinateurs.

 

Le Salon du livre des Balkans est placé sous le haut patronage de l'Académie Française et bénéficie du soutien du Centre national du livre et de la Région Île de France.

 

(1): Théâtre de la Grande Comédie - 75009 Paris

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 08:42

C'est demain jeudi que le Parlement européen devrait adopter les six directives du "paquet gouvernance", qui définit désormais les objectifs de politique économique des Etats membres dans le cadre d'une prétendue "coordination des politiques économiques", qui se réduit en fait à une surveillance des politiques économiques et salariales.

 

Le "paquet gouvernance" précise en particulier les volets "préventif" et "correctif" du Pacte de stabilité en assortissant celui-ci de sanctions quasi automatiques proposées par la commission (et ne pouvant être rejetées qu'à la majorité qualifiée au Conseil des membres de la zone euro).

 

Le volet "préventif" demande aux Etats membres de réduire leur déficit de 0,5 point de PIB par an jusqu'à atteindre le critère de 3% du PIB. Cela représente pour la France une économie de 10 milliards d'euros la première année.

 

Le volet "correctif" impose aux Etats membres de réduire leur endettement de 1/20e de l'écart entre l'endettement observé et l'endettement correspondant au taux autorisé de 60% du PIB. Cela représente une économie de l'ordre de 17 milliards supplémentaires la première année.

 

Enfin, les pays affichant un déficit extérieur sont sommés de réduire leurs coûts salariaux pour résorber ce déséquilibre macroéconomique, sous peine de sanctions financières supplémentaires. A côté du Pacte de stablité renforcé, c'est un pacte d'austérité salariale qui voit ainsi le jour.

 

Ces nouvelles directives risquent d'aggraver des politiques d'austérité qui réduisent déjà le périmètre des serices publics et le champ de la protection sociale obligatoire. Elles exacerberont l'indignation qui monte en Europe.

 

Au Parlement ce véritable paquet d'austérité a été combattu par la Gauche, les Verts et la Gauche unie européenne au Parlement européen. Malheureusement, les Droites conservatrices, souverainistes e libérales ont voulu son adoption, en durcissant même son contenu au cours du trilogue avec le Conseil et la Commission qui a précédé le vote au Parlement européen.

 

(Avec Liêm Hoang-Ngoc, économiste, auteur en 2010 de "Il faut faire payer les riches" ed. du Seuil) 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 07:55

La nouvelle gouvernance économique est ainsi faite: la Commission européenne évalue la politique budgétaire de la France et lui signifie ses recommandations au titre du "semestre européen" (1), c'est à dire avant que la France, comme tous les états membres de l'UE, établisse son budget définitif.

 

La Commission a don examiné le programme de stabilité et le programme national de réforme de la France, et livré ses remarques avec cette volonté d'imposer des mesures très libérales à une politique budgétaire qui l'est déjà.

 

La Commission recommande de "réviser certaines certaines dispositions sur la protection de l'emploi", jugeant celle-ci "trop stricte". Le droit du travail est donc trop protecteur et crée "une insécurité juridique qui entoure les conditions du licenciement économique, et de lourdes obligations de reclassement s'appliquent aux licenciements collectifs de masse".

 

En guise de politique budgétaire, la Commission prône une précarisation généralisée de l'emploi et s'en prend au Smic, en partie responsable d'une "perte de compétivité sur les coûts salariaux".

 

Autre point majeur des recommandations, la France "a pris un certain nombre d'engagements au titre du Pacte pour l'euro plus". Elle s'est en particulier "engagée à mettre rapidement en oeuvre la réforme du système de retraite adopté en 2010", ce qui implique qu'en vue de "renforcer la viabilité de ses finances publiques, elle modifiera également sa Constitution pour instaurer une programmation budgétaire pluriannuelle contraignante".

 

Il ne sera donc plus possible pour les gouvernements de mettre en place une réforme progressiste des retraites. Cerise sur le gâteau, "les impôts et les charges sociales sur le travail sont les plus élevés", donc la Commission plaide pour un "déplacement de la charge fiscale du travail vers la consommation et l'environnement".

 

 Ce qui veut dire que la très inégalitaire TVA est privilégiée au détriment de la progressivité de l'impôt. De quoi accélérer l'appauvrissement de la France "qui se lève tôt"...

 

(1): Les gouvernements ont six mois pour remettre leurs plans économiques et budgétaires à la Commission et au Conseil, qui les évaluent pendant cette période.

 

(avec Politis) 

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 01:30

C'est les 23 et 24 juin que les 27 états membre de l'Union Européenne vont ratifier l'adhésion de la Croatie, déjà acquise le 10 juin par la commission européenne. Mais cela ne va pas sans poser problème, au sein même de la Croatie.

339396-croatie-pourra-devenir-28e-etat.jpg

 

Certes, les 35 châpitres que compte l'acquis communautaire, une sorte de feuille de route que doit respecter tout état membre de l'UE, ont été fermés et la Croatie répond donc aux exigences européennes (il lui aura tout de même fallu six ans pour atteindre son but).

 

Mais il n'en demeure pas moins que la procédure d'adhésion a achoppé sur deux points: la réforme du système judiciaire et la lutte contre la corruption. La Croatie a du donner des gages, et le procès de l'ancien premier ministre Ivo Sanader, poursuivi pour corruption, aura valeur de test.

 

Autre étape, de taille celle-là, l'ouverture de l'Europe à Zagreb devra être approuvée par référendum par les Croates. Or, ces derniers, lassés de voir les portes de l'intégration à l'Europe se fermer depuis des années, ont progressivement tourné le dos à Bruxelles.

 

Aujourd'hui, il semble que pro-UE et eurosceptiques soient à peu près à égalité. Mais la côte du gouvernement conservateur  de Zagreb est au plus bas, et il y a fort à parier qu'il aura du mal à convaincre.

 

Thierry Cayol

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 22:44

A Istanbul ou à Ankara, avant même de remarquer son visage, c'est le poignet d'Ali Baba qui saute aux yeux. Il y porte un énorme bracelet en or serti de diamants, qui épelle son nom en grosses lettres. «Grâce à notre premier ministre, les affaires sont bonnes», lance l'homme d'affaires turc.

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Recep-Tayyip-Erdogan.jpgCe propriétaire d'un salon de thé parle volontiers de Recep Tayyip Erdogan, l'actuel premier ministre turc, qui briguera un troisième mandat dimanche et dont les sondages prédisent déjà la victoire: "Nous n'avons jamais eu un aussi bon premier ministre. Il a fait beaucoup de bonnes choses. Il a transformé Istanbul en grande ville cosmopolite grâce à sa vision et ouvert la Turquie au monde", lance-t-il avec enthousiasme.. Il s'émerveille notamment du "succès économique du pays" depuis l'arrivée au pouvoir d'Erdogan, en 2003. Le revenu par habitant a de fait doublé en moins de 10 ans

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«Nous sommes débarrassés de la mafia, et c'est grâce à Erdogan», clame encore cet 'homme, qui n'hésite pas une seconde avant d'accorder de nouveau son soutien au premier ministre sortant et à son parti, le parti Justice et Développement, (AKP en turc). "Si on avait eu seulement des politiciens comme Erdogan, la Turquie serait un paradis", affirme encore le restaurateur.

 

 

 

Une juge démissionnaire à la Cour d'appel d'Ankara, Emine Ülker Tarhan, estzz_02.jpg loin de partager l'opinion d'Ali Baba. Erdogan,qui, selon elle, "a fait de sa vie un enfer". "Depuis qu'il a pris les rênes du pays, il veut tout régenter., affirme-t-elle.À commencer par le système judiciaire, où elle a travaillé pendant 15 ans. Ancienne présidente de Yarsav, association professionnelle de juges et d'avocats, elle se sentait constamment épiée. Lorsqu'une conversation téléphonique privée de son mari a été publiée dans les journaux, elle s'est dit que c'en était trop.

 

"Tous les gens qui s'opposent à Erdogan sont sous surveillance", dit la jeune femme,à la fois scandalisée et effrayée. Elle a d'ailleurs rangé sa toge et décidé de se lancer en politique. Dimanche, elle briguera les suffrages pour le Parti républicain du peuple (CHP en turc), créé par Atatürk, fondateur de la République turque. Elle croit qu'il n'y a pas d'autre moyen de freiner les "tendances dictatoriales" de Recep Tayyip Erdogan et le conservatisme islamique qu'il veut imposer à la société turque.

 

D'autant plus que, si Erdogan obtient la majorité absolue dimanche, il pourra modifier la Constitution et transformer le système parlementaire en système présidentiel à l'américaine."Il vend une fausse image du pays à l'étranger. La situation des droits de la personne empire tous les jours, en Turquie. Il insulte sans cesse les femmes. Il nous dit de rester à la maison pour faire trois enfants chacune!», s'indigne l'ancienne magistrate

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Qui croire? Les Turcs sont profondément divisés. D'un côté, les "Turcs blancs", l'ancienne élite politique européanisée, profondément attachée à la laïcité à la française, établie par Atatürk et défendue par l'armée qui, en son nom, a commis quatre coups d'État.

 

De l'autre, les "Turcs noirs", issus des milieux ruraux mais de plus en plus urbanisés, qui remettent en cause le modèle laïc, qu'ils jugent discriminatoire à l'égard des musulmans pratiquants.

 

Fils d'un garde-côte de la ville de Rize, né en 1954 dans le nord-est du pays, Recep Tayyip Erdogan est l'incarnation même de la nouvelle élite des Turcs noirs. Il a fait ses études dans une école islamique avant d'obtenir un diplôme de l'Université de Marmara.

 

Conservateur musulman, il s'est joint à un parti islamiste alors qu'il était sur les bancs d'école. En 1998, alors qu'il était maire d'Istanbul, il a été emprisonné pendant quatre mois pour avoir lu en public un poème à connotation religieuse.

 

Cette condamnation l'a empêché pendant près de cinq ans d'occuper un poste public, mais non de créer le parti qu'il dirige encore aujourd'hui. "Erdogan, c'est la revanche des Turcs noirs", explique Cem Sensoy, jeune homme d'affaires qui se réclame de cette Turquie noire de plus en plus prospère. Et ça, c'est loin de plaire à tout le monde

 

TC (avec cyberpresse.ca)

 

TC (avec cyberpresse.ca).

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 22:45

Le gouvernement de Silvio Berlusconi pourrait tomber après les résultats désastreux des élections administratives de la mi-mai. Sa candidate pour la mairie de Milan, ville où a commencé sa carrière politique, est arrivée deuxième derrière le candidat de centre gauche, forçant la tenue d'un second tour pour la première fois depuis 1997.

 berlusconi.533.jpg 


"Si Berlusconi perd Milan, le gouvernement tombera", prédit Franco Pavoncello, politologue à l'Université Jean Cabot de Rome. "C'est la ville où il a fait carrière et fortune, la ville où est née la Ligue du Nord. Ce sont les premières élections après la nouvelle vague de scandales et la sortie de l'Alliance nationale du gouvernement. Avec une défaite à Milan, la Ligue du Nord aura peur de s'effondrer avec Berlusconi lors des nationales de 2013. Bossi a dit qu'il ne coulerait pas avec lui".

 

La Ligue du Nord, qui prône la séparation du riche nord de l'Italie ou du moins une décentralisation fédéraliste, est dirigée par Umberto Bossi et a gagné la mairie de Milan en 1993, avant de céder sa place aux différents partis de Silvio Berlusconi. Sa dernière demande est le déménagement de deux ministères importants à Milan. L'Alliance nationale, héritière repentie du fascisme de Mussolini, est alliée à Berlusconi depuis 2001.

 

Le premier ministre italien a réagi à ces mauvaises nouvelles en affirmant que les élections de Milan sont un référendum sur son gouvernement et que "si le centre gauche passe à Milan, la ville sera envahie par les musulmans, les romanichels et les homosexuels", une tirade comparée aux douze plaies d'Égypte par un chroniqueur romain.

 

Il a aussi déclaré que les Milanais ne voteraient à gauche que "s'ils laissent leur cerveau à la maison". Le second tour a lieu la fin de la semaine prochaine. La candidate de centre droit, Letizia Moratti, est un poids lourd, ayant eu plusieurs postes importants dans les gouvernements Berlusconi avant d'hériter de la mairie de Milan en 2006.

 

 

"Il y a des tensions au gouvernement", dit Pavoncello. "Moratti a été désavouée puis appuyée dans la même journée. Berlusconi est fatigué. Bossi et lui s'étranglent mutuellement en étant obligés de s'appuyer l'un et l'autre sur leurs points faibles, les parties de débauche de Berlusconi et la décentralisation voulue par Bossi. Les Milanais sont sophistiqués et se sentent humiliés par les déclarations simplistes de Berlusconi".

 

 

Les stations de télévision italiennes - tant celles appartenant à Berlusconi que les chaînes publiques qu'il contrôle politiquement - viennent de recevoir une amende de 900.000 euros parce qu'elles ont favorisé le premier ministre lors de la campagne électorale de ce printemps. Le premier ministre a répliqué que le comité ayant imposé l'amende est contrôlé par la gauche, tout comme la magistrature, et qu'il fait face à une «coalition médiatique terrifiante», en référence aux quotidiens, qui sont souvent critiques et qu'il ne contrôle pas.

 

"Les Italiens voient bien que l'Italie stagne économiquement", dit  Pavoncello, qui ajoute que "depuis 16 ans, la vie politique se résume aux attaques sournoises de la magistrature contre Berlusconi et à ses tentatives à la limite de l'éthique pour s'y soustraire. Mais en même temps, il est le seul à pouvoir unifier la droite et à donner du pouvoir au Nord à travers la Ligue du Nord. Il pourrait fort bien demeurer incontournable si la gauche n'arrive pas à s'unir".

 

TC (avec Cyberpresse.ca)

 
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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 16:58

Le président serbe Boris Tadic a confirmé ce jeudi l'arrestation par les services spéciaux  du général Ratko Mladic, l'un des criminels de guerre les plus recherchés au monde.

 

Mladic a été arrêté après plus de quinze ans de cavale sous le nom d'emprunt de Milorad Komadic. C'est le quotidien de Zagreb Jutarni List qui a le premier livré l'information, mais sans préciser le lieu et l'heure de l'interpellation.

 

Ancien dirigeant des forces serbes de Bosnie, Le général Mladic avait été inculpé de crimes de guerre en 1995, au lendemain des accords de Dayton.

 

Thierry Cayol 

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 01:29

Faire travailler les bénéficiaires du revenu minimum pour rien ou presque, comme le préconise Laurent Wauquiez, est un système déjà en vigueur depuis six ans en Allemagne, où il a montré ses limites: personne ne retrouve du travail, et les jobs à un euro font concurrence aux véritables postes.

 

En 2005, le gouvernement social-démocrate-vert de Gerhard Schröder avait décidé d'imposer aux chômeurs de longue durée de se réinsérer dans le monde du travail en les plaçant comme concierges, aides aux espaces verts, etc.

 

Ces "travaux" sont rémunérés en moyenne 1,5 euro de l'heure et, en fin de mois, le chômeur reçoit 120 euros en plus de son allocation de 364 euros. On estime que 180.000 personnes sont actuellement concernées, sur un total de 4,7 millions d'adultes percevant un revenu minimum.

 

Mais la Cour des comptes allemande a bien été obligée de constater que le système est un échec, et elle l'a fait savoir au gouvernement. Selon elle, les jobs à 1 euro n'aident pas les chômeurs à retrouver un emploi et, dans la moitié des cas, l'utilité publique de ces travaux sous-payés est douteuse et fait concurrence aux entreprises.

 

Il apparaît comme évident que ces jobs prennent la place de travaux normalement payés. Seul avantage en définitive pour le gouvernement allemand: les travailleurs à 1 euro disparaissent des chiffres du chômage. Bien calculé...

 

Thierry Cayol (avec Politis)

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 02:21

Les plus haux responsables turcs ont rivalisé d'ignominies pour saluer l'opposition du Sénat français à un texte de loi jugé "liberticide" visant à réprimer toute contestation du génocide arménien perpétré par les Turcs en 1915.

 

Le texte, présenté par Serge Lagauche (PS - Val-de-Marne) et 30 sénateurs socialistes, proposait de punir d'un an de prison et 45.000 euros d'amende tout propos négationniste.

 

Mardi, François Baroin, porte-parole du gouvernement, avait jugé "inutile" cette nouvelle loi, estimant que "l'arsenal juridique actuel est suffisant". 196 sénateurs de droite lui ont emboité le pas, et le texte n'a recueilli que 74 suffrages.

 

C'est le président UMP de la Commission des Lois, Jean-Jacques Hyest qui a poussé ses collègues de droite à voter contre la proposition de loi socialiste, estimant "néfaste l'intervention du juge pénal dans le jugement de l'Histoire".

 

Il a été appuyé par un autre parlementaire UMP, le président de la Commission des Affaires Etrangères Josselin de Rohan, pour qui "cette proposition de loi est liberticide, inquisitoriale et obscurantiste". Rien que ça.

 

Il y a au moins un UMP qui doit se sentir très mal dans ses baskets, c'est le vice-président du Sénat, Jean-Claude Gaudin, qui avait en son temps été le premier élu de droite à reconnaître le génocide arménien. Il faut dire que sa ville, Marseille, compte de très nombreux Arméniens et que nous étions en pleine période pré-électorale...

 

Enfin, la Turquie accuse la FRA Dashnaktsoutioun (Parti Nationaliste Arménien) d'avoir poussé le PS à présenter cette proposition de loi.

 

Thierry Cayol 

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  • Journaliste marseillais exilé dans le Tarn et Garonne. 51 ans.
J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où
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