A 72 ans, Jean-Pierre Chevènement a donc décidé de se présenter à l'élection présidentielle de 2012. Pas pour gagner, il en est bien conscient, mais tout simplement pour prendre des points à DSK, dont il est persuadé de la candidature à l'issue des primaires au PS.
Selon le président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), l'éventuelle élection de l'homme à la Porsche aboutirait à ce que "la régression dans laquelle nous enferme le pacte de compétivité Merkel-Sarkozy ne soit plus récusé par personne".
"Je me lance pour faire bouger les lignes", assure JPC, qui accuse ouvertement le PS dont il est issu d'être "enfermé dans un logiciel néolibéral. Pour lui, "au moins, en 2007, Ségolène Royal promettait de réformer les missions de la Banque centrale européenne pour ajouter à la la lutte contre l'inflation le souci de la croissance et de l'emploi. Mais là, disparu!".
Un beau discours, mais qui pourrait fondre si JPC trouvait un accord avec le PS d'ici l'automne. Rappelons qu'en 2006, l'ex-éléphant socialiste avait annoncé sa candidature en novembre, mais s'était retiré un mois plus tard...
Thierry Cayol (avec Politis)