Après les premières séries d’attaques en mer, il y a quelques semaines sur les eaux béninoises, les autorités du Bénin et celles nigérianes se sont aussitôt donné la main afin de traquer les pirates. Après la rencontre des Chefs d’Etat des deux pays, des solutions communes ont été trouvées.
Des patrouilles mixtes ont été mises en place par les forces de sécurité des deux pays. Un équipement a été également mobilisé à cet effet. Ainsi, pendant quelques semaines, les forces navales du Nigeria et du Bénin ont su mettre en branle un dispositif permettant de sécuriser les côtes et d’assurer la quiétude des navires en séjour dans les eaux béninoises.
Mais, très tôt, les pirates ont prouvé une fois encore leur capacité à contourner le dispositif bilatéral mis en place. Ils ont à nouveau attaqué un navire la semaine dernière. Mais cette fois-ci entre le Togo et le Bénin, selon les explications de certains responsables des forces navales béninoises.
Ainsi, à défaut d’attaquer les bateaux dans les eaux béninoises et nigérianes, ces pirates avertis ont désormais pris la direction de l’ouest. Certes le Togo réagira en mettant en branle un dispositif de lutte contre la piraterie, mais les malfrats chercheront à progresser.
Le Ghana, la Côte d’ivoire et bien d’autres pays du Golfe de Guinée sont également exposés aux menaces des pirates, qui ne tarissent pas d’ingéniosité. Et face à cette situation, il serait impérieux que l’ensemble des pays de la sous région réfléchisse afin de trouver des solutions idoines pour lutter contre cette forme de banditisme. Il y va de la crédibilité et de l’intérêt économique des pays de la sous région ouest africaine.
Thierry Cayol