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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 06:08
(suite) 

La grève générale allait conduire à de violents affrontements, qui firent 51 morts et 325 blessés.

 

Près de quatre ans plus tard, le 7 novembre 1987, dans une liesse populaire, Bourguiba était déposé pour "incapacité physique". L'homme fort de la Tunisie est le premier Ministre, Zine El Abdine...Ben ALI

 

Peu connu, du peuple, Ben Ali met tout en ouvre pour donner à la Tunisie des airs de démocratie. Mais en 1992, il éradique l'islamisme fondamentaliste en faisant interdire le parti Ennahda. La France et les voisins maghrebins de la Tunisie observent, se demandant quel coup prépare Ben Ali.

 

Ils sont rapidement fixés; le 25  septembre 1999, Ben Ali organise une  pseudo élection  dont il sort outrageusement vainqueur avec 99,4 % des voix.Le peuple est scandalisé, mais il n'est pas au bout de ses surprises.

 

Le 27 mai 2002, une réforme de la Constitution donne au président les pleins pouvoirs en l'autorisant à briguer plusieurs mandats.

 

Le 16 avril 2004, Ben Ali doit faire face à de nouvelles émeutes. Il consent à prendre quelques mesures économiques destinées à calmer le peuple.

 

Ca et là, on entend parler de révolte, d'émeutes et même de coup d'état militaire. Cette troisième hypothèse embarrasse Ben Ali. Il dispose d'une police à ses ordres, mais l'armée...

 

Tout semble aller bien et, estime Ben Ali, les esprits ont dû s'appaiser . Aveuglé par sa mégalomanie et son goût du pouvoir, le dictateur n'a pas cru bon de prendre le pouls d'une société partagée entre misère et haine.

 

Cette haine, ce vent de colère balaient la Tunisie. Le 19 décembre 2010, des émeutes ont lieu à Sidi-Bouzid

Désormais,plus rien n'empêchera le peuple tunisien de mener SA révolution.

 

La suite, vous la connaissez...

 

Thierry Cayol

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 05:01

Mais comment diable en est-on arrivé là... C'est la question que se posent tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la révolution populaire et aux dangers qui la mencent.

 

Un peu de chronologie s'impose pour tenter de comprendre les quelque 50 ans qui ont conduit à la violente révolution à laquelle nous avons assisté ces dernières semaines.

 

J'entends les éternels nostalgiques se lamenter: "Ah, si la France était restée, on n'en serait pas là..."

 

Mais vous, il vous faudra vous faire une raison; la France n'est plus là-bas depuis 52 ans, depuis que la Tunisie a conquis son indépendance, le 20 mars 1956.

 

Un an plus tard, le 25 juillet 1957, la République était proclamée et, ardemment soutenu par la France, Habib Bourguiba devenait le premier président d'une Tunisie indépendante, qui se drapait de rouge et blanc.

 

Le 19 juillet 1961, Bourguiba exigeait le retrait des troupes françaises encore stationnées en Tunisie, et principalement à la base navale de Bizerte. Ce n'était pas du goût de la France, déjà embourbée en Agérie.

 

La Tunisie et la France, pays frères jusqu'ici, vont se livrer une dernière bataille, à l'issue de laquelle on décomptera 30 militaires français tués, mais surtout un millier de cadavres de civils tunisiens.

 

L'entente entre Paris et Tunis n'était  plus du tout  cordiale et, en 1964, pour bien marquer son territoire, Bourguiba nationalisait des terres des colons français.

 

La France, dès-lors, allait  entretenir des rapports tendus avec Bourguiba. Et, à la grande surprise de ceux qui voyaient en lui le père- fondateur d'une Tunisie démocratique, Bourguiba se faisait  élire président à vie

 

Déjà, la colère du peuple grondait et, dans les premiers jours de 1978,  l'Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT) déclenchait un grève générale, vivement encouragée par la gauche française.

 

 

 

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 20:25

Le débat en cours sur la burqa et le tchador occulte complètement la bataille des femmes du Sud et  les profondes avancées qu'elles ont su apporter, face à des traditions qui ne voyaient dans la femme qu'un objet, une esclave, tout juste bonne à procréer.

 

Du Maroc à l'Inde, du Rwanda à l'Algérie, de la Tunisie à l'Afganistan,les choses sot en train de bouger,d'une manière irréversible.

 

Tandis que le MLF a fêté en 2010 son quarantième anniversaire, d'autres femmes, au Maghreb, en Afrique noire ou au Proche-Orient se battent  pour une réelle égalité, pour la liberté d'expression, en un mot pour tout ce que refusaient de reconnaître les mâles dirigeants

 

A l'avant-garde du phénomène féministe, Le Rwanda. Il s'agit certes d'un pays qui a beaucoup souffert d'une guerre civile qui a

vu mourir des milliers de Tutsis dans les années 90.

 

Mais bien avant cet horrible génocide, des femmes se sont battues pour affirmer leur statut d'êtres humains. C'est ansi que, sous leur pression, le droit de vote a été accordé aux rwandaises en 1961, à l'occasion de l'indépendance du pays.21 une-femme-rwandaise

 

Quatre ans plus tard, une femme était élue députée. Une avancée considérable qui allait en amener d'autres, plus significatives encore. Mais dans les années 60, les Rwandaises, dans leur majorité, rechignaient encore à se mettre en avant.

 

Le génocide de 1994 va précipiter les choses; Plus que jamais, et du  fait de la mort de leurs époux et des membres mâles de leurs famille, les femmes vont monter au créneau. Pour participer à la reconstruction du pays, mais aussi pour prendre des responsabilités. Depuis, elles n'omt pas cessé de faire entendre leur voix et, aujourd'hui, le Rwanda est le seul pays au Monde où 56,4% des députés sont des femmes !

 

Celles-ci ont des activités professionnelles jadis domaine réservé des hommes dans le bâtiment, la mécanique...Elles participent également à l'élaboration d'une nouvelle constitution

 

Le contexte est différent ailleurs, mais tout aussi encourageant à plus ou moins long terme Ainsi, au Maroc, l'alliance des féministes laïques et islamistes a permis d'élaborer (sous l'oeil bienveillant de Mohamed VI) la réforme de la famille, où les femmes trouvent toute leur place. Le jeune Roi du Maroc semble d'ailleurs (quoi qu'on puisse lui reprocher sur d'autres aspects de sa politique)  déterminé à accélérer le processus attendu par les féministes et a été le premier à évoquer une éventuelle légalisation de l'avortement "au nom de la dignité de la femme."

                                                                                                                                                           Autre contrée, autre problème, ô combien plus embarassant: l'Afghanistan. On n'y compte plus les passages à tabac, les viols, les outrages dont sont victimes les femmes. Pourtant, elles semblent pourtant déterminées à redresser la tête à affronter l'homme dans tout ce qu'il a d'animal.

 

Les Afghanes sont plus confiantes depuis que l'une d'elles a étémalalai-joya élue en 2005 au Parlement, à l'age de 27 ans. Malalaï  Joya. Cette jeune femme née à Farah , et qui a passé son enfance dans un camp pakistanais ne s'en laisse pas compter au Parlement. La benjamine de l'Assemblée fait feu de tout bois pour interpeller, les yeux dans les yeux ses collègues trafiquants de drogue, anciens chefs de clans ou islamites extrémistes.

 

Une véritable révolution en Afghanistan, qui n'a pas eu l'heur de plaire à tout le monde, et notamment aux fondamentalistes religieux qui ont tenté à plusieurs reprises d'assassiner Malalaï Joya. Des parlementaires ont même tenté de la violenter.

 

Mais Malalaï n'en à cure. Exclue il y quelques mois du Parlement pour avoir comparé cette assemblée à un zoo lors d'une émission de télévision, elle sait que  les femmes, toutes les femmes, sont avec elle. On en a vu en  burqa l'acclamer sur son passage . Puisse-t-elle être un modèle pour toutes les femmes qui, à travers le Monde, souffrent sous le joug moyennageux des mâles dominants. A l'évidence, ce sera une longue, une très longue marche... 

 

Thierry Cayol 

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 14:03
La démission de Ben Ali et la constitution d'un nouveau "gouvernement d'union nationale" ne seraient-elles qu'un leurre, une manipulation destinés à calmer les esprits et à éviter un coup d'état militaire ?

 

Depuis plusieurs jours la Nouvelle Gauche française exprime ses craintes et pense que le départ du dictateur pourrait bien n'être qu'un coup d'esbrouffe

mohamed ghannouchi1La démocratie est-elle à nouveau menacée et, privés de leur chef, les partisans de Ben Ali ne seraient pas en train de rétablir la dictature et, qui sait, de préparer le retour de Ben Ali, pour le plus grand soulagement des droites européennes (la France en particulier) qui n'avaient que mollement applaudi la victoire du peuple tunisien ?.

 

Un retour en arrière fatal n'est pas à écarter. D'autant que le gouvernement de Mohamed Ghannouchi (photo), fervent defenseur du tyran durant la présidence de Ben Ali, prend l'eau de toutes parts.

 

En témoigne, ce mardi, la démission de trois ministres démocrates. Nul doute qu'ils avaient certaines raisons de claquer la porte.

 

Thierry Cayol

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 02:02

Depuis le début, mercredi dernier, des manifestations et des émeutes en Algérie, on ne peut que s'étonner du quasi-silence des médias et du sérail politique, face à ce qui est pourtant un véritable drame pour ce pays-frère, et qui, à terme, pourrait s'étendre dans nos banlieues.

 

Les formations de gauche avaient appelé à une grande manifestation dimanche à Marseille, première ville algérienne d'Europe, avec quelque 200.000 ressortissants.

 

La Préfecture des Bouches-du-Rhône a interdit cette manifestation "pour des questions de sécurité". Tout au plus a-t-elle accepté l'idée d'un "rassemblement".

 

Total, ils n'étaient que 3OO à se retrouver en haut de la Canebière. Pourquoi ? Les Algériens de France et ceux qui les soutiennent auraient-ils baissé les bras ? Je n'ose le croire. Ils étaient des milliers dans les rues de Marseille, il y a un an, pour fêter la qualification de l'Algérie pour la Coupe du Monde de football. Ils étaient tout aussi nombreux à manifester leur déception après l'élimination de l'équipe algérienne.

 

Et où étaient-ils donc dimanche, les valeureux combattants de la cause Algérienne ? Ont-ils oublié le jour et l'heure ? Ou alors faut-il se résoudre à croire cet officier de police qui, un rien narquois, faisait remarquer lundi que "manifester un dimanche pour l'Algérie, c'est ridicule. Les mecs des cités de banlieue ne se déplacent pas un jour férié, quand tous les rideaux des magasins sont baissés"...

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 15:33

Les violentes émeutes qui secouent l'Algérie depuis mercredi, doivent-elles laisser penser que la violence pourrait, si elle s'amplifie, traverser la Méditerranée et gagner des villes côtières comme Toulon ou Marseille ?

 

C'est à craindre, si l'on considère la capacité de la communauté algérienne du Sud-est de la France à se mobiliser pour la cause de l'Algérie.

 

Lors de la Coupe du Monde de football, Marseille avait connu une nuit de violences, tandis que des drapeaux algériens flottaient aux fenêtres des cités quartiers nord,  où vit une majorité des quelque 200.000 habitants d'origine algérienne que compte la cité phocéenne.

 

Et encore ne s'agissait-il que de football.. Aujourd'hui, la situation est hautement critique, puisqu'il va de la survie tout un peuple, confronté aux privations du fait de la raréfaction des produits de première nécessité.

 

Et c'est là que l'on peut légitimement se poser la question: Tous les Marseillais d'origine algérienne, ont forcément un membre de leur famille ou des amis restés en Algérie. Vont-ils rester les bras ballants ?

 

La manifestation de soutien aux Algériens, organisée dimanche à Marseille, devrait être riche en informations concernant les intentions des immigrés algériens.

 

"Nous ne redoutons pas à priori de scènes de violence. Il est entendu avec les organisateurs que la manifestation se déroulerait dans le calme. Mais il est vrai aussi que des "casseurs" venus des banlieues pourraient profiter  de la situation. C'est pourquoi toutes les mesures de sécurité ont été prises. Il ne faudrait pas que les Algériens, malgrè eux, accentuent le climat de racisme ambiant" déclarait samedi un officier de police du 1er arrondissement, d'où la manifestation doit se mettre en marche.

 

thierry cayol

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J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où
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