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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 13:51

Des bureaux de vote ont été installés dans des ports européens pour permettre aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) ou en transit vers le Maroc pour les vacances d'accomplir leur droit de vote au référendum constitutionnel du 1er juillet.

 

Ce n'est pas une blague! Des bureaux de vote seront bel et bien installés dans les ports d'Algesiras et Almeria, en Espagne, ainsi que dans le port de Sète, en France. Les Marocains qui transitent par ces ports seront sûrement très sollicités par des fonctionnaires marocains afin qu'ils votent, et qu'ils votent "oui".

 

Bien évidemment, il n'y aura aucune liste d'électeurs inscrits car les bureaux seront volants. Ainsi, un électeur pourra voter autant de fois qu'il le souhaite et cette situation permettra aisément le bourrage des urnes.

 

Sur sa page d'un réseau social, le correspondant au Maroc du quotidien El Pais, Ignacio Cembrero, se moque de cette façon de faire bananière d'un régime aux abois. Il explique "qui sont les électeurs inscrits dans les bureaux d'Algesiras ou de Sète? Qui vous dit qu'un MRE installé par exemple à Burgos (Espagne) ne va pas voter le matin dans son consulat et l'après-midi à Algesiras?"

 

A quand les bureaux de vote nocturnes à l'entrée des bars et boites de nuit?

 

Thierry Cayol (avec Marocution)

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 14:10

Contre toute attente, l'Italie de Berlusconi vient de réclamer un cessez-le-feu en Libye, ce qui met Sarkozy en furie, d'autant que Kadhafi est de plus en plus lâché par ses amis. Derniers en date, les Chinois, qui viennent de lui infliger un revers diplomatique en revant à Pékin Mahmoud Djibril, le "ministre des affaires étrangères du Conseil national de transition (CNT), mis sur pied par les opposants de Benghazi.

 

La nouvelle est très amère pour Kadhafi car le chef de la diplomatie chinoise, Yang Jieshi, a affirmé que, désormais, pour pékin, les insurgés lybiens sont des "interlocuteurs importants". Jusqu'ici, on consdérait les réticences de la Chine à apporter son entier soutien aux Occidentaux qui veulent chasser Kadhafi du pouvoir comme l'un des facteurs du maintien du "Guide", en dépit des raids aériens de l'OTAN.

 

La position chinoise, qui se veut ferme, pourrait signifier que Pékin considère désormais que les jours de Kadhafi sont comptés. Le revirement chinois pourrait aussi inspirer la Russie et ouvrir la voie à l'adoption d'une résolution susceptible de pousser la coalition à vouloir en finir définitivement avec le leader lybien. La récente réelection de Ban Ki-Moon pourrait même faciliter les choses. Comme il le reconnait lui-même, Kadhafi a aujourd'hui le dos au mur. A ce jour, une dizaine de gouvernements ont reconnu le CNT. Toutefois, le chef de la Jamahirya lybienne populaire et socialiste a aussi des alliés dans le camp occidental.

 

En effet, s'exprimant devant la chambre des députés à Rome à propos du dossier lybien, le chef de la diplomatie italienne a souligné mercredi qu'un cessez-le-feu constituerait la première étape d'une négociation politique. Selon lui, un gel de l'activité est aussi "fondamental pour permettre une aide médicale immédiate". Ces propos du camp Berlusconi ont vivement contrarié Français et Britanniques.

 

Au Quai d'Orsay, le porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Bernard Valero, a soutenu qu'il fallait intensifier la pression sur Kadhafi. Pour lui, "toute pause dans les opérations risquerait de lui permettre de gagner du temps et de se réorganiser". un porte-parole de David Cameron, le premier ministre anglais, a lui aussi réaffirmé que, pour le moment, la bonne approche est "d'accentuer la pression sur Kadhafi".

 

Des divergences existent donc au sein de la coalition internationale. Elles s'intensifient au fur et à mesure que se dessine l'après-Kadhafi. Les tâches de reconstruction et de contrôle des puits de pétrole aiguisent les appétits. Or, on le sait, les Occidentaux ne s'engagent pas et ne s'empressent pas pour rien dans les dossiers internationaux.

 

Certains d'entre eux ont des appétits d'ogres. De quoi semer la panique dans les rangs. Sinon, comment expliquer les récentes sorties des ministres de Berlusconi à propos de la Lybie. Ces derniers temps, une certaine anxiété est perceptible à Rome.

 

L'Italie, ancienne puissance coloniale, chercherait-elle à préserver son pré carré à la veille du départ du leader lybien? Difficile en tout cas d'ignorer les liens politiques et économiques entre les deux pays, en particulier la présence de pro-Kadhafi dans les milieux d'affaires italiens. On se souvient qu'un des fils de Kadhafi avait des actions dans un grand club de football italien.

 

Quel deal peut-il bien y avoir entre Berlusconi et Kadhafi? Le président du Conseil italien aurait-il trouvé un compromis avec le "Guide" pour mettre fin à la guerre, tout en redorant son blason terni en ce moment dans l'actualité italienne? Dans cette hypothèse, jusqu'où Berlusconi srait-il prêt à aller? Offrir l'asile au colonel lybien???

 

Le camp Berlusconi rejoint ainsi l'Union Africaine (UA) dans ses incohérences. L'organisation panafricaine a toujours estimé qu'en l'absence de résultats militaires, les puissances occidentales devraient accepter son propre plan, qui prévoit lui aussi un cessez-le-feu. Par ailleurs, l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), qui réunit 57 Etats, a aussi dépêché une mission de médiation qui se rendra à Tripoli et Benghazi.

 

Mais quels facteurs ont-il pu à ce point influencer Berlusconi dans sa prise de position? Le pétrole lybien? la situation en Italie, qui ne lui est guère favorable? l'inconfortable situation de Sarkozy dans les sondages? Sans doute y verra-t-on plus clair bientôt. Après le départ de Kadhafi... 

 

Thierry Cayol (avec Le Pays)  

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 13:38

Le président du Burkina-Faso, Blaise Compaore, a reçu jeudi Mohamed Al Madani, secrétaire général de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CENSAD) et émissaire de Mouammar Khadafi.

 

"Je suis venu m'entretenir avec M.Compaore sur la situation actuelle en Libye. Je lui ai apporté beaucoup d'informations sur ce qui se passe: l'agression de l'OTAN, la souffrance de la population...)", a déclaré l'émissaire lybien à l'issue de l'entretien.

 

Mohamed Al Madani a également précisé qu'il était venu également demander des conseils au président Compaore et avoir son avis sur la situation actuelle en Lybie.

 

Thierry Cayol

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 09:07

En convoquant un référendum invitant les Marocains à s'exprimer démocratiquement pour ou contre le projet de constitution annoncé par Mohammed VI, le Maroc donne l'impression d'être un pays où les règles du jeu démocratique sont respectées.

 

Mais lorsque les mosquées se mettent de la partie avec le prêche "officiel" de ce vendredi sur instruction du ministre de tutelle, faisant campagne pour le "oui" à la réforme, on se rend compte que ces règles du jeu ne valent rien.

 

Le recours par l'Etat à la religion et aux mosquées, faisant campagne pour le oui, ne va-t-il pas à l'encontre du jeu démocratique? N'est-il pas déloyal d'instrumentaliser la religion et les lieux de prière lors d'une campagne en faveur d'une option au détriment des autres?

 

Les autorités agissent-elles sur instructions ou de leur propre chef? Que ce soit pour ce qui est de la mobilisation des élus locaux le soir du discours royal, pour organiser des manifestations "spontanées ou en commanditant des contre-manifestations aux mobilisations convoquées par le Mouvement du 20 février, force est de constater que loin de discrédicter les détracteurs de la nouvelle Constitution, ces pratiques déloyales ont un effet boomerang sur les "commanditaires" qui ne cessent de se ridiculiser, tant auprès de l'opinion publique marocaine qu'auprès des médias étrangers.

 

Or, dans le cas des mosquées, on a pas besoin de de se demander qui "commandite", sachant que le champ religieux au Maroc est "chasse gardée". Il n'empêche que, là aussi, l'effet boomerang risque d'être assommant. Car on ne pourra pas venir plus tard dire aux porteurs de certaines opinions politiques de ne pas utiliser l'argument religieux.

 

Thierry Cayol (avec Réformes)

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 16:54

A une semaine du référendum sur le projet de réforme constitutionnelle proposé par le roi Mohammed VI, le pouvoir se dit "confiant dans l'issue du référendum, qui se tiendra le 1er juillet et pour lequel la campagne vient de commencer.

 

marocRabat se dit en effet certain que le référendum obtiendra une majorité de votes positifs. "Nous sommes tellement confiants dans l'appui de la majorité de la population que ce ne sont pas quelques voix dissonantes qui nous déstabiliseront", va jusqu'à affirmer le porte-parole du gouvernement, Khaled Naciri.

 

Une opinion que partage Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, qui déclarait hier "je pense que la nouvelle Constitution sera adoptée, ce qui nous permettra de rester les premiers de la classe".

 

Les partis politiques ont entrepris de faire campagne et, selon Naciri, "seront assurés de pouvoir jouir librement de leur liberté d'expression, notamment dans les medias publics". "Je confirme que tous ceux qui participeront au référendum, y compris ceux qui y sont hostiles, pourront s'exprimer librement et nous n'avons pas de problème à ce niveau", a ajouté le porte-parole.

 

La plupart des partis se sont d'ailleurs prononcés en faveur de la réforme. C'est le cas du Parti islamiste Justice et Développement (PJD), pourtant ancré dans l'opposition. Et c'est bien sûr le cas également de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP-coalition gouvernementale) et du parti du Premier ministre Abbas El-Fassi, l'Istiqlal.

 

Contre le projet se dresse en revanche le Mouvement du 20 février, qui mobilise chaque dimanche et depuis plusieurs semaines des milliers de manifestants dans les principales villes du royaume. Le mouvement juge le projet de réforme trop léger en matière de démocratie, de limitation des pouvoirs du roi et de lutte contre la corruption.

 

Le Mouvement du 20 février n'est pas le seul à s'opposer au projet. Il y a aussi, à l'extrème gaucche, le Parti Socialiste Unifié (PSU) qui a trois députés au Parlement, le Parti de l'Avant-Garde Démocratique et Socialiste (PADS-non représenté) et la Voix Démocratique (VD-non représentée).

 

Le ministre Chami a estimé que ces oppositions seraient insuffisantes pour provoquer de nouvelles manifestations puisque, selon lui, "le peuple est fatigué des protestations".

 

Thierry Cayol

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 23:25

Le Mouvement des Jeunes du 20 Février, qui manifeste chaque dimanche depuis des mois au Maroc pour revendiquer des changements politiques profonds, a appelé à manifester une nouvelle fois demain 19 juin pour protester contre le projet de réforme constitutionnelle annoncé vendredi par Mohammed VI.

 

images.jpg

 

 Cette nouvelle mobilisation vise à "obtenir une constitution véritablement démocratique et une monarchie parlementaire". Des rassemblements pacifiques sont attendus dans les principales villes du Maroc.

 

images32.jpg

 

La réforme constitutionnelle proposée par le Roi prévoit de réduire l'autorité politique et  religieuse du monarque, en renforçant les pouvoirs du Premier ministre. Mais ce texte n'a pas convaincu le Mouvement du 20F, pour qui "le projet proposé par le Roi ne répond pas à nos revendications pour une véritable séparation des pouvoirs".

 

De la même façon, le Mouvement estime que "le statut religieux du Roi a été très renforcé. C'est très inquiétant (...) Le roi préserve l'essentiel de ses pouvoirs en tant qu'acteur politique. On ne s'attendait pas à ça. On est déçus".

 

De fait, il n'est nulle part fait allusion, dans le projet du Roi, de l'abandon de ses titres de "Commandeur des croyants" et de "Chef de l'Etat". De même, sa personne sera "inviolable". En outre, le libre exercice du culte sera garanti par le Roi, et l'Islam restera religion d'Etat. Enfin, il restera chef des armées et conservera le pouvoir de nommer les ambassadeurs et diplomates".

 

Thierry Cayol

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 02:03

L'ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, qui sera jugé à partir du 20 juin, encourt, ainsi que son épouse Leïla Trabelsi, une peine de cinq à vingt ans de prison pour accaparement de fonds publics et vols de biens (on avait découvert des bijoux et des devises dans leur palais de Sidi Bou Saïd).

 

Dans un autre dossier, le président déchû devra répondre de détention et consommation de stupéfiants, de détention d'armes, d'exploitation d'un local en vue de stockage de stupéfiants, ainsi que de non-déclaration de pièces archéologiques.

 

Mais ces dossiers ne sont qu'une goutte d'eau comparés aux 93 autres chefs d'accusation dont Ben Ali devra répondre et pour lesquels il encourt la peine de mort.

 

Il est en effet accusé, ainsi que son entourage d'une multitude de crimes et délits, dont la torture et l'homicide volontaire, qui peuvent lui valoir la peine capitale réclamée par le peuple à son encontre.

 

Thierry Cayol

 

 

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 00:46

Mohammed VI a présenté vendredi les grandes lignes d'une réforme constitutionnelle qui va réduire certains de ses pouvoirs politiques et religieux, tout en renforçant les pouvoirs du gouvernement et en particulier de son premier ministre.

 

Très attendu par le peuple marocain, ce projet sera soumis à référendum le 1er juillet. Il dispose en particulier que le premier ministre sera désormais chef du gouvernement, charge que le roi exerçait jusqu'ici.

 

De plus, le premier ministre sera issu des rangs du parti arrivé en tête des élections législatives, comme cela se fait en France, par exemple. Autre évolution significative, la politique générale du Maroc sera débattue chaque semaine au sein du conseil des ministres, auquel ne participera pas le Roi.

 

Il appartiendra aussi au premier ministre -et non plus au roi- de dissoudre s'il le souhaite le Parlement, et il pourra, à sa guise, exercer un pouvoir de nomination dans les domaines les plus divers.

 

Cette nouvelle constitution s'annonce donc beaucoup plus libérale. Outre le fait qu'elle devrait créer une Cour constitutionnelle que les Marocains pourront saisir, elle instaure l'égalité des sexes devant la loi et devrait reconnaître la liberté de conscience.

 

Thierry Cayol

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 16:34
 

Les boulangers ont des problèmes croissants

Chez Renault la direction fait marche arrière. Les salariés débrayent.

A Amendis, les syndicats sont sous tension.

Chez Tampax: coup de sang de la CGT.

Les bouchers se battent pour défendre leur beefsteak.

Les éleveurs de volaille sont les dindons de la farce. Ils en ont assez de se faire plumer.

Pour les couvreurs, cette nouvelle loi est une tuile.

Les faïenciers en ont ras le bol.

Les éleveurs de chiens sont aux abois.

Les brasseurs sont sous pression.

Les cheminots menacent d'occuper les locos. Ils veulent conserver leur train de vie.

 

Les veilleurs de nuit en ont assez de vivre au jour le jour.

Les pédicures travaillent d'arrache-pied pour de faibles revenus.

Les ambulanciers ruent dans les brancards.

Les pêcheurs haussent le ton.

Et ... Les prostituées sont dans une mauvaise passe !

 

(marocution)

 
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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 00:59

Les rebelles lybiens sont au bord de la banqueroute et ne peuvent plus décemment envisager de poursuivre leur lutte acharnée contre les troupes de Kadhafi. Aussi ont-ils fait part aux occidentaux de leurs besoins urgents en nourriture, médicaments et électricité.

 

46902_ali-tarhuni.jpgC'est le ministre du Pétrole et des finances du gouvernement rebelle, Ali Tarhuni, qui a lancé cet appel dimanche à Benghazi, fief des rebelles. "Je n'ai aucune ressource, pas un centime!", a-t-il clamé.

 

Le professeur Tarhuni a ajouté "nous avons de braves combattants, mais c'est dur de se battre avec l'estomac vide". Il a promis que toutes les sommes octroyées par l'Occident seraient utilisées pour l'énergie, la nourriture et les médicaments.

 

"Nous sommes dans une situation critique. Nos amis doivent se souvenir que nous sommes en guerre. (...) Nous allons la gagner, c'est juste une question de temps!", a martelé Ali Tarhuni, qui a rappelé que des gens meurent quotidiennement dans les villes assiégées par l'armée de Kadhafi.

 

Thierry Cayol 

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  • Journaliste marseillais exilé dans le Tarn et Garonne. 51 ans.
J'ai notamment travaillé pour Le Provençal, Le Dauphiné Libéré-Vaucluse matin, Le Soir, l'AFP, TMC, France 3, Le Club de la presse Marseille-Provence-Alpes et l'Agence Reuter, où
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