Tandis que l'on cherche en vain une solution pacifique au conflit post-électoral ivoirien et que Laurent Gbagbo s'accroche à son siège de président déchû, les partisans du président élu Alassane Ouattara ont décidé de poursuivre devant la justice française le représentant spécialde l'ONU Choi-Young-Jin ainsi que l'ancien chef de l'ONUCI Abdul Hafiz, auxquels ils reprochent leur passivité devant la montée en puissance du conflit ivoirien.
L'avocate de Ouattara, Me Isabelle Coutant-Peyre, a déposé vendredi 25 mars devant le TGI de Paris une plainte pour "non-assistance à personnes en danger" en l'occurence des partisans du président élu, victimes depuis novembre dernier de violences de la part des fidèles de Gbagbo.
L'avocate parisienne, dans un exposé de cinq pages, évoque "des meurtres, des tortures et des viols" subis par les ivoiriens légalistes. Elle ajoute que "aucune action concrète n'a été ordonnée pour protéger les civils. Ni par le représentant spécial de l'ONU, ni par le général Hafiz commandant de la force onusienne.
Et Me Coutant-Peyre de rappeler que "la résolution 1962 de l'ONU autorise la force onusienne à utiliser tous les moyens nécessaires pour s'acquitter de son mandat".
La mission de l'ONU en Côte-d'Ivoire n'avait fait aucun commentaire vendredi soir après ce dépôt de plainte. En outre, le général Hafiz n'est plus à la tête de l'ONUCI depuis le 15 mars. Il a été remplacé par le Togolais Gnakoudé Béréna, ancien chef d'état-major et conseiller à la présidence du Togo depuis 2010.
Thierry Cayol