La maison servirait à l'ancienne colistière de John McCain de QG pour partir à la conquête de la présidence, chose qu'il lui serait difficile d'accomplir depuis l'Alaska, l'état le plus nordique des États-Unis.
Ses nouveaux conseillers, issus de l'administration de George W. Bush, l'aideraient à jeter les bases d'une véritable équipe de campagne. Quant au documentaire, réalisé par un militant conservateur et intitulé "The Undefeated", il modifierait son image en mettant l'accent sur ses réalisations en tant que gouverneure d'Alaska.
Ces indices, ainsi que certaines déclarations, en ont convaincu plusieurs cette semaine que Sarah Palin n'a jamais été aussi près de confirmer ses ambitions présidentielles.
"Cela ne me surprendrait pas qu'elle choisisse de se lancer dans la course à ce stade tardif, et qu'elle le fasse de façon efficace", a déclaré Cary Covington, politologue à l'Université de l'Iowa. "Le fait qu'elle soit si bien connue lui permettrait de rattraper rapidement son retard sur les autres".
Jeff Jorgensen, président du Parti républicain du comté de Pottawattamie en Iowa, est encore plus catégorique: "il y a deux semaines, je n'étais pas certain qu'elle prendrait part à la course, mais je le suis aujourd'hui", a-t-il déclaré.
Sarah Palin a fourni un autre indice de ses visées politiques en annonçant hier sa participation à une tournée de la côte est américaine en autocar qui débutera dimanche à Washington, avec des arrêts sur des "sites historiques qui ont été cruciaux à la formation, la survie et la croissance des États-Unis d'Amérique". Ces sites incluent les champs de bataille de Gettysburg et d'Antietam, ainsi que la Liberty Bell à Philadelphie.
"J'ai souvent dit que l'Amérique n'a pas besoin d'une transformation fondamentale, mais plutôt d'une restauration de tout ce qui est bon et fort et libre en Amérique", a écrit Sarah Palin sur son site internet.
Lors d'une entrevue sur Fox News la semaine dernière, l'ex-candidate à la vice-présidence n'avait voulu laisser planer aucun doute sur sa passion politique, affirmant avoir "le feu sacré" requis pour une campagne présidentielle. Elle avait précisé que sa décision serait guidée non seulement par des considérations familiales mais également politiques.
"Je veux m'assurer que nous avons un candidat qui défende les principes du Tea Party", avait-elle déclaré en faisant référence au mouvement de contestation conservateur et populiste dont elle est la plus grande héroïne.
Selon un sondage Gallup publié hier, Sarah Palin arrive au deuxième rang parmi les candidats républicains potentiels ou déclarés à la Maison-Blanche, à deux points de Mitt Romney.
Thierry Cayol (avec cyberpresse.ca)