Bonsoir. Heureux de vous retrouver pour ce huitième volet du "sottisier des lois". Ce soir, nous entamons une série d'articles consacrés aux lois, décrets ou arrêtés les plus bizarres visant les animaux, petits ou gros, sauvages ou de compagnie. Et vous allez voir, ça n'est pas triste...
Et une fois de plus, en matière de textes débiles, les Américains se taillent, si j'ose dire, la part du lion.
C'est ainsi qu'à Berkeley, en Californie, il est interdit de siffler pour récupérer un oiseau avant 7h du matin. Toujours en Californie, mais à Pacific Grovre cette fois, l'arrêté municipal 352 stipule que des poursuites seront engagées envers quiconque menacera de mort ou tuera un papillon.
Un texte fédéral, qui concerne donc tous les états, interdit aux pêcheurs d'utiliser des poissons rouges comme appâts. Dans le même ordre d'idées, à Baltimore, dans le Maryland, la loi interdit formellement de maltraîter les huîtres.
Mais s'il faut protéger ces pauvres bestioles, l'Homme doit aussi pouvoir s'en protéger, et à Memphis (Tennessee comme chacun sait), si le coassement d'une grenouille vous empêche de dormir, vous avez le droit d'alerter la police, qui interpellera la coupable.
Toujours en matière d'interdictions faites aux animaux, à Norfolk, en Virginie, une poule n'est pas autorisée à pondre un oeuf entre 16h et 8h. Et à Tuscumbia, en Alabama, la loi punit les lapins qui vivraient à plus de huit dans le même quartier.
L'arrêté a été pris en1936 à Denver, mais il est toujours en vigueur: avant de se saisir d'eux, les employés de la fourrière municipale doivent avertir de leur passage les chiens errants, en apposant trois jours auparavant des affiches sur les arbres des parcs et dans les rues y conduisant.
A Barber, en Caroline du Nord, la loi interdit aux chiens et aux chats de se battre. Et, c'est le pompon, à Berea, dans l'Ohio, un animal de compagnie déambulant dans les rues après le coucher du soleil doit arborer... un feu de signalisation arrière!
Dans le genre, on a trouvé encore mieux à Fountain Inn, en Caroline du Sud, où les chevaux sont tenus de porter des pantalons en public. Ce n'est guère mieux à Charleston, en Caroline du Nord, où leurs congénères doivent porter des couches, ou encore à Fort Lauderdale, en Floride, où ces mêmes chevaux doivent être munis d'avertisseurs sonores et de phares...
Pauvres chevaux... Rien ne leur est épargné. Ainsi, à Hillsboro, dans l'Oregon, ils n'ont pas le droit de s'asseoir sur la banquette arrière de la voiture de leur propriétaire. Heureusement, quelques lois protègent ces animaux de la connerie humaine. En Californie, par exemple, il est interdit de faire trébucher un cheval.
On sait même prendre soin de leur confort. A Calgary, par exemple dans la province de l'Alberta, un décret oblige toujours les commerçants à fournir de quoi attacher un cheval, tandis qu'à Wilbur, dans l'état de Washington, on n'a pas le droit monter un cheval "affreux".
Pour finir, et ça n'a rien à voir avec ce qui précède mais je préfère vous avertir parce que cela nous concerne, nous, Français, il nous est interdit (et le texte est toujours en vigueur) de baptiser un cochon "Napoléon".
Ah la la, pauvres bêtes...
Je vous retrouve demain avec d'autres animaleries aussi stupides ou étranges les unes que les autres. En attendant, je vous souhaite une bonne nuit.
Thierry Cayol